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F. Bertagnolio, L. Tuckerman , P. Le Quéré, O. Daube
Objet
L'objet de ce travail est d'améliorer la rapidité du calcul des valeurs propres vedettes, c'est-à-dire celles de partie réelle maximale, qui contrôlent la stabilité d'un opérateur linéaire A correspondant à différents types d'écoulements. Dans les applications hydrodynamiques, la matrice , où L représente les parties linéaires, N les parties nonlinéaires, et NU leur linéarisation autour d'un état stationnaire U. Ce travail est soutenu par un contrat européen COPERNICUS.
Description
Nous
partons d'un programme d'intégration temporelle
explicite/implicite des équations linéarisées, qui effectue
.
Pour calculer les valeurs propres de A les plus proches de zéro,
la méthode idéale est la méthode des puissances itérées inverses,
utilisant une suite
A un+1 = un.
La
matrice A est trop grande pour être inversée directement
et trop mal conditionnée pour qu'une résolution itérative par
gradient conjugué
soit efficace.
Comme
A = L + NU
ressemble
à L (l'opérateur de Stokes)
pour des nombres de Reynolds ou Rayleigh
modérés,
A peut être préconditionné par
,
qui est proche de L-1 pour
grand.
Le calcul suivant [3] montre comment
effectuer
ce préconditionnement à partir du programme
temporel :
(NU + L) un+1 | = | un | (1) |
= | (2) | ||
= | (3) | ||
= | (4) |
Résultats et perspectives
Nous avons étudié une cavité différentiellement chauffée avec H/W = 4 comme rapport d'aspect et comme nombre de Rayleigh [1]. Nous avons calculé les valeurs propres vedettes d'un état instable stationnaire calculé préalablement par méthode de Newton avec préconditionnement de Stokes [2]. Quatre méthodes sont comparées : l'exponentielle (E), l'inverse sans shift (I), l'inverse avec shift s1 = 0.1 + 0.22 i (I1) et l'inverse avec shift s2 = 0.06 + 0.22 i (I2). La valeur propre vedette calculée par E (que nous assimilons à la valeur exacte) est . Dans la figure 1, nous voyons que est bien calculée par les méthodes E et I1, mais pas par les méthodes I et I2. Nous comprenons l'échec de I, mais pas celui de I2, puisque . La figure 2a montre la partie réelle du vecteur propre correspondant à . Les méthodes I1 et I2 trouvent toutes les deux aussi un autre vecteur propre qui n'est pas calculé par E dont la partie réelle est montrée dans la figure 2b. Ces mystères restent à éclaircir.
Références
[1] S. Xin et P. Le Quéré :
J. Fluid Mech. 304, 87-118 (1995).
[2] C.K. Mamun et L.S. Tuckerman :
Phys. of Fluids 7, 80-91 (1995).
[3] D. Barkley et L.S. Tuckerman :
dans Lecture Notes in Physics: Proc. of the 15th
Int. Conf. on Num. Meth. in Fluid Dyn.,
ed. P. Kutler, J. Flores, et J.-J. Chattot
(Springer, 1997) p. 75-76.
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