Une plate-forme multi-agents cognitifs communiquant par KQML

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X. Briffault, N. Guichard, G. Sabah, J. Vapillon,

Figure

Objet

La thématique des systèmes multi-agents (SMA) est centrale dans le groupe Langage et Cognition depuis plusieurs années, en particulier dans le modèle d'architecture de traitement des langues CARAMEL. Parallèlement dans le monde se sont développés autour de cette thématique de nombreux modèles, systèmes et langages. Dans le le domaine des agents cognitifs, le paradigme de communication fondé sur l'utilisation d'un ACL (Agent Communication Language) de haut niveau et d'architectures BDI (Beliefs, Desires and Intentions) semble s'imposer aujourd'hui. Deux exemples illustrent ce point : les travaux menés au sein de l'initiative KSE de l'ARPA autour de KQML (Knowledge Query and Manipulation Language), et les récents travaux de la FIPA (Foundation for Intelligent Physical Agents) visant à proposer des normes dans le domaine des SMA.

Description

Afin de bénéficier des avancées récentes des SMA pour le développement de nos ateliers d'ingénierie linguistique, nous avons entrepris le développement d'une architecture SMA s'inscrivant dans ce paradigme. Le système permet la mise en oeuvre distribuée multi-plateformes (Unix, Windows) d'agents cognitifs. Les agents sont autonomes et ne communiquent que par l'intermédiaire d'actes de langage KQML (utilisant l'un des performatifs proposés -voir liste en page gauche-). Ils sont capables de déclarer dynamiquement leur existence, leurs modes de communication et leurs compétences à un agent spécialisé dans le routage des messages et la recherche par compétence : le facilitateur (figures 2 et 3). Les compétences sont déclarées en utilisant KQML, le contenu du message étant exprimé à l'aide du formalisme des graphes conceptuels de Sowa. Cette architecture permet un couplage minimal entre les agents, l'existence d'une définition commune des termes échangés (ontologie) étant le seul prérequis pour que les agents puissent se comprendre. Les agents disposent par ailleurs de ressources logicielles avec lesquelle ils peuvent interagir en utilisant les normes d'interopérabilité courantes (CORBA, DCOM...).

Résultats et perspectives

Un premier prototype a été développé, qui inclut les principaux éléments de l'architecture (facilitateur, communication KQML, déclaration dynamique des capacités, distribution, parallélisme...), mais reste limité par de nombreux aspects : les travaux récents sur la sémantique formelle de KQML ne sont pas pris en compte, les capacités de raisonnement des agents sont faibles, les plans et les mécanismes d'interprétation d'actes de langages sont calculés statiquement, il n'y a pas de méta-représentation des ressources logicielles mises à la disposition des agents...

Après avoir mis l'architecture dont nous disposons en conformité avec les propositions de la FIPA, chacun de ces points sera pris en considération pour étendre le système existant selon un processus de développement incrémental. Cette plate-forme trouvera ses premières applications en tant qu'outil pour le développement d'ateliers d'ingénierie linguistique, mais aussi en tant que support de communication et de collaboration entre acteurs d'une organisation (figure 1), l'objectif étant de permettre une communication humain-humain augmentée par les agents, ceux ci prenant en charge une partie des compétences des acteurs, la gestion des historiques des échanges, la personnalisation évoluée du poste de travail, l'encapsulation de logiciels standards...

Ce projet est en relation avec le projet de plate-forme multimodale du LIMSI, ainsi qu'avec le projet européen ESPRIT-BRA MagicLounge.

Gpe Langage et Cognition

Dpt CHM

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