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M.C. Duluc et M.X. François
Objet
Des études préalables [1] conduites sur un fil fin, immergé dans un bain d'azote liquide
à saturation ( 77 K) et de température moyenne asservie, ont mis en évidence des
états mixtes d'ébullition dans la zone dite de transition située entre l'ébullition
nucléée (EN) et l'ébullition en film (EF). Le fil étant thermorésistif, le
chauffage, réalisé par effet Joule, peut être appliqué selon différentes
procédures telles que, courant ou tension contrôlés. L'objectif est de caractériser
la transition flux critique-ébullition en film, dite crise d'ébullition, et plus
particulièrement sa cinétique ainsi que l'énergie nécessaire à son
développement en fonction du mode et de la vitesse de chauffage.
Description
Les deux catégories d'expériences réalisées, à courant ou tension contrôlés, sont conduites à vitesse de rampe variable (régimes stationnaire et quasi-stationnaire). La densité de flux de chaleur transféré du solide au fluide, la surchauffe moyenne du fil par rapport à la température de saturation du bain et la cinétique du transfert sont déterminées à chaque instant à partir du couple courant-tension (I(t); U(t)).
Résultats et perspectives
Le mode de chauffage, courant (Fig. 1) ou tension (Fig 2), ne modifie pas l'allure de la courbe
d'échange paramétrée en temps donnant la densité de flux de chaleur q(t) en
fonction de la surchauffe moyenne du fil . Le coefficient de température du fil, positif
dans notre cas, induit, comme attendu, une accélération du processus de
développement de la crise d'ébullition pour l'essai en courant (R(T)I2) et un
ralentissement pour l'essai en tension (V2/R(T)). De ce fait, les transitions conduisent à
des états d'ébullition en film qui diffèrent d'un facteur 2 en flux et d'un facteur 2.7 en
température. La transition <<retour>> entre ébullition en film et ébullition nucléée
traduit la présence d'états mixtes préalablement identifiés lors des expériences
conduites à température contrôlée [1]. L'analyse temporelle donne accès à
la durée (Fig. 3) et à l'énergie (Fig. 4) mises en jeu lors de la transition flux critique-
ébullition en film et montre que pour les faibles vitesses de chauffage, cette durée est
suffisamment grande pour qu'intervienne, dans la vapeur générée, le processus de
diffusion thermique. En revanche, des vitesses de chauffage élevées induisent des
durées de transition si courtes que seul le phénomène de vaporisation est mis en
oeuvre. L'énergie acceptée tend ainsi vers une limite inférieure. Ces observations, qui
mettent en évidence l'importance de la cinétique de la vaporisation dans le processus de
transition font l'objet de compléments d'études.
Références
[1] M.C. Duluc, M.X. François, J.P. Brunet : <<Liquid Nitrogen Boiling around a Temperature Controlled
Heated Wire >>. Int. J. Heat and Mass Transfer, Vol. 39, n8, pp. 1758-1762,
1996.
[2] M.C. Duluc, M.X. François : << Quasi Stationary Pool Boiling Experiments in Liquid Nitrogen with various
Heating Procedures>>. 48th Eurotherm <<Pool Boiling>> Paderborn,
Germany, 18-20 sept. 1996.
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