Etude de stabilité linéaire sur la solution intermittente en convection non Boussinesq
C. Weisman, D. Barkley, P. Le Quéré
(1) en N pas de temps (Dt fixé) du code instationnaire
On introduit alors une perturbation u de la solution de base U. La solution obtenue par le code instationnaire, au bout du même nombre de pas de temps que précédemment, à laquelle on retranche la solution U1 ,est ensuite normalisée et sert de nouvelle perturbation. En pratique, pour construire la perturbation u, on modifie le champ de température en un ou plusieurs points aléatoirement choisis. L'amplitude de cette perturbation doit rester faible (de l'ordre de e=0.001 par exemple) afin d'approcher une analyse de stabilité linéaire. Le processus est ensuite renouvelé :
(2)
(3)
(4) retour à (2)
On utilise cette méthode, couplée à une technique de Arnoldi, pour obtenir les modes propres dominants. Afin de ne pas modifier les solutions u servant de perturbation dans le code instationnaire, par le processus d'orthogonalisation et la méthode de Hessenberg, on procède en dupliquant ces solutions pour le post-traitement. Le choix de la norme utilisée est également important. Dans cette étude, on a construit les champs u en regroupant en un seul vecteur les champs de vitesse horizontale, verticale, et de température.
Résultats et perspectives
Les calculs ont été
effectués sur le cas décrit précédemment [2],
correspondant à un écart de température relatif (rapporté
à la température moyenne) de 120%. Les parois horizontales
sont adiabatiques, la viscosité est donnée par la loi de Sutherland,
et le nombre de Prandtl est maintenu constant. Les calculs sont effectués
avec un maillage 128 x 256. La solution à Ra=230000 est intermittente,
avec des bouffées périodiques separées par des états
quasi-stationnaires. C'est cette solution que nous souhaitons étudier.
Sur la figure 1 est représentée un zoom de l'évolution
de la température en un point situé en un point de la couche
limite montante entre 2 bouffées successives. Les points P1, P2,
P3, P4, P5 que
l'on choisit pour solution de base sont indiqués sur cette figure.
Sur la figure 2 est représenté un champ instantané
de fluctuation de température au cours des bouffées.
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Figure 1 |
Figure 2 |
Figure 3 |
La première étape consiste à valider la méthode
utilisée. Pour cela, nous avons montré qu'il existe une gamme
des paramètres N, Dt, et e pour laquelle
les valeurs propres et les modes propres associés restent constants,
c'est-à-dire que l'on linéarise correctement l'opérateur.
Les résultats obtenus [3] sur la solution intermittente (avec N=50, Dt=0.001, e=0.001), semblent
indiquer que le mode dominant est celui représenté sur la
figure 3. Ce mode semble être correct, puisqu'il est similaire à
celui trouvé précédemment. D'autre part, la partie
réelle de la valeur propre correspondante évolue entre P1 et P5, d'une valeur négative en P1 et P2, jusqu'à des valeurs positives
en P3, P4, P5. Ceci
semble confirmer que le mode dominant qui semble se restabiliser entre P1 et P2, se déstabilise à nouveau
jusqu'à amener la bouffée suivante. Cette étude
se poursuit actuellement.
Références
[1] Paolucci, Sandia National Lab. Report SAND 82-8257,
1982 (non publié)
[2] C. Weisman, D. Barkley, P. Le Quéré, rapport scientifique
LIMSI 2002
[3] C. Weisman, D. Barkley, P. Le Quéré, 2002 APS Division
of Fluid Dynamics 55th annual meeting, Dallas, Texas, novembre 2002.