Groupe ARCHITECTURES ET MODÈLES POUR L'INTERACTION

Jean-Paul Sansonnet

Exemples d'activités de recherche du groupe

INTRODUCTION

Le groupe de recherche Architectures et Modèles pour l'Interaction (AMI) du département Communication Homme-Machine (CHM) du LIMSI-CNRS a été créé en janvier 2001. Ce groupe a pour objet d'étude l'interaction pour elle-même, dans les systèmes d'information distribués. Cette problématique apparaît aujourd'hui comme centrale pour la communication médiatisée par ordinateur. Par la provenance de ses membres, ainsi que dans les thèmes abordés, le groupe AMI affiche une volonté de pluridisciplinarité autour d'un même objet. Notre démarche se veut à la fois :

- Conceptuelle, en proposant des analyses et des modèles de l'interaction dans les systèmes d'information médiatisés,

- Finalisée, en proposant des architectures de systèmes informatique effectives pour le support de l'interaction médiatisée.

- Appliquée, par la mise en oeuvre des modèles et des architectures que nous développons dans le domaine de l'assistance à l'interaction : aide au handicap, aide à l'apprentissage de service, aide aux collectifs communicants etc.

Depuis plusieurs années, le département CHM du LIMSI-CNRS a eu une politique visant à développer les contacts entre les disciplines au sein du laboratoire, ainsi que les contacts entre les thèmes de recherches. Il s'agit de mettre en présence des spécialistes, confirmés dans leur discipline, qui apportent le point de vue de leur domaine sur les objets d'étude de la CHM. Au cours des deux dernières années, cette démarche a permis de mener plusieurs collaborations entre les groupes de recherche du LIMSI, en particulier au travers des Actions Incitatives (AI) internes (AI « Pratiques Collectives Distribuées », Turner-Sansonnet, AI « AMICAL » Martin-Sansonnet, et des Actions Transversales (par exemple, l'AT « Plateforme multimodale » à laquelle ont participé plusieurs groupes dont L&C et IMM qui ont été particulièrement actifs ou l'AT « CORVAL » sous la responsabilité de P. Paroubek) ainsi qu'au travers d'actions collaboratives externes (Projet UE-LTR MagicLounge). C'est à ces occasions qu'on a vu émerger un objet d'étude nouveau mais de plus en plus présent dans les systèmes d'information distribuée et de communication actuels : la problématique de l'interaction médiatisée, problématique qui n'est pas uni-dimensionnelle mais qui concerne aussi bien les aspects langagiers, cognitifs, informatiques que la Socio-économie de la communication. Ainsi, lors de la restructuration en 2000, il est apparu naturel de créer un nouveau groupe de recherche à partir des composantes des groupes Langage et Cognition, Interaction et Multi-Modalités et de la cellule « Socio-économie de la Communication » formée récemment par Claude Henry et W.A. Turner. Ces trois composantes forment aujourd'hui les trois grands thèmes de recherche du groupe AMI :

- Interaction Multimodale

- Pratiques Collectives Distribuées

- Systèmes Multi-agents

C'est à travers ces thèmes que le groupe AMI aborde la problématique de l'interaction médiatisée, telle qu'elle apparaît fortement renouvelée aujourd'hui. En effet, ce qui caractérise les nouveaux systèmes d'information distribuée et de communication c'est que la problématique classique de l'interaction homme-machine où un utilisateur (souvent un spécialiste en informatique) interagit avec un système (essentiellement une application logicielle disponible sur sa station de travail) est en train de s'élargir sur plusieurs plans qui dépassent le cadre de l'informatique conventionnelle : 1) l'utilisateur n'est plus un spécialiste informatique, 2) les systèmes informatiques deviennent des systèmes de communication collective, 3) la communication fait un large usage de représentations intermédiaires ou médiateurs.

D'abord, on ne peut plus considérer que les personnes qui abordent les systèmes d'information distribuée et de communication soient efficaces au sens informatique du terme. Nous donnerons trois exemples : 1) les personnes qui interagissent via un portail Internet avec un service en ligne sont des utilisateurs-citoyens peu au fait des techniques et des outils informatiques 2) les systèmes de communication pourraient apporter des éléments de confort non négligeables aux handicapés si les modalités d'interaction étaient mieux adaptées à leurs besoins 3) la dissémination annoncée des systèmes d'information distribuée et de communication (informatique mobile, produits hybrides - CHIPS - ...) vont les faire pénétrer dans les situations quotidiennes au prix d'une interaction souvent sous-dimensionnée dans sa bande passante, ses modalités, mais aussi au niveau de la charge cognitive. Porter l'interaction dans ces domaines demande au moins deux choses : 1) il faut être capable de modifier les modalités de communication et de les adapter aux situations rencontrées ; cela renouvelle la problématique classique de la multimodalité et la pose dans l'avenir en termes de transmodalité 2) il faut que lui soit profondément intégrée une fonction d'assistance ; cette fonctionnalité fait un usage beaucoup plus important de la langue naturelle que ce n'était le cas dans les systèmes précédents.

La deuxième caractéristique des systèmes d'information actuels est qu'ils deviennent des médias de communication entre des collectifs humains qui se rassemblent autour d'un même centre d'intérêt : cela concerne classiquement le travail collaboratif (TCAO) et l'enseignement (EIAH) mais aussi de plus en plus, et c'est pourquoi nous mettons l'accent dessus, la culture (associations érudites, clubs de supporteurs...) ou les préoccupations citoyennes (associations de défense d'idées, d'intérêts corporatistes, organisations non gouvernementales...). Au delà des outils informatiques qui permettent cette communication, se posent des problèmes difficiles sur l'étude des pratiques collectives effectives et de la définition d'outils d'analyse des comportements collectifs puis de leur apport éventuel au fonctionnement de tels groupes médiatisés. Là encore, se pose la question de la nature même de l'assistance qui pourrait être apportée, aux acteurs ou aux analystes, une représentation construite des comportements et des objets en train de se construire dans le processus même de l'interaction.

Alors que les outils informatiques classiques sont conçus comme des objets essentiellement fermés sur eux-mêmes, les nouveaux outils deviennent d'abord des services ouverts à des clients. Il en résulte que la partie qui concerne l'interaction avec des utilisateurs (humains) ou d'autres services (logiciels) devient prépondérante, si ce n'est sur le plan technique du moins pour le succès de leur diffusion. C'est pourquoi la troisième caractéristique des systèmes d'information distribués actuels est la généralisation de la médiatisation, au sens informatique du mot, c'est-à-dire l'utilisation de plus en plus fréquente de représentations formelles intermédiaires entre les entités qui communiquent et interagissent. On voit donc se développer les logiciels de médiation (« middleware », agentification, ontologies, langages à balises, méta-données...) dont le rôle principal est de servir de support d'implémentation à l'interaction avec d'autres entités, qui dans l'environnement ouvert que constituent les systèmes d'information distribuée, sont le plus souvent sémantiquement hétérogènes. Nous pensons que dans l'avenir, ces représentations intermédiaires joueront le rôle principal et qu'elles tendront de plus en plus à homogénéiser les rôles (par exemple entre agents humains et agents logiciels). Il nous paraît donc crucial de participer activement à l'étude et au développement de ces modèles représentationnels médiateurs et d'étudier comment ils peuvent servir à mettre en oeuvre les fonctions d'assistance que le public attend.

Perspectives de recherche du groupe AMI

Après une année de fonctionnement, le groupe AMI a largement renforcé les liens entre ses trois composantes à travers la continuation des actions communes en cours mais aussi en participant en commun à de nouvelles actions :

- internes : comme par exemple l'Action Sur Programme de trois ans du LIMSI « Navigation Interactive dans les Documents » (ASP NID) avec le groupe LIR, où les trois thèmes de AMI sont représentés, ou encore l'action VENISE du LIMSI à laquelle le groupe AMI participe fortement.

- externes : comme par exemple des GDR (I3, Sémantique et Modélisation...), des Actions Spécifiques du CNRS (Action PCD, Action Web Sémantique...), des actions internationales (Action PCD de la NSF-UNESCO-CNRS, Projet IST-NICE...).

Cependant, nous voulons aller plus loin et préparer un véritable programme de recherche propre au groupe AMI. Ce programme que nous souhaitons mettre en oeuvre dans le prochain quadriennal, portera sur « l'étude et le développement d'outils à l'assistance dans les collectifs médiatisés ». L'idée est de mettre en correspondance, en apposition, (et non pas l'un au service de l'autre) deux domaines de recherche interdisciplinaires :

- la socio-économie de la communication, cela à travers un domaine particulier qui est celui des collectifs médiatisés,

- la communication Humain/Machine, cela à travers un domaine particulier qui est celui des outils d'assistance à l'interaction.

Au cours de ses travaux récents sur les PCD, le groupe AMI a caractérisé la notion de « collectif médiatisé » qui émerge aujourd'hui comme une problématique fondamentale de l'informatique sociale. Cette notion dépasse la notion classique de TCAO sur plusieurs aspects : les collectifs se caractérisent essentiellement par le fait que les (individus) participants ne sont plus des spécialistes formés et adaptés à une tâche donnée mais au contraire des gens ordinaires qui adhèrent au collectif pour une raison qui leur est propre et pour un temps donné. De plus, un système de TCAO est généralement constitué de deux phases : une phase d'implémentation de la tâche (définie a priori) suivie d'une phase d'exploitation de cette tâche ; à l'opposé, un collectif n'a qu'une phase de fonctionnement dont l'objectif est précisément de produire de l'organisation : c'est un processus. Des exemples de collectifs médiatisés sont les « alliances » qui groupent le secteur associatif et militant, les collectifs d'apprenants qui font évoluer la problématique classique de l'EIAH, un élève-une station, vers la notion de classe virtuelle, les collaboratoires qui permettent aux scientifiques de se rassembler activement autour d'un thème de recherche commune, etc.

Alors que les outils déjà développés pour le TCAO sont complètement réutilisables pour les collectifs, la spécificité des collectifs met en avant une problématique à la fois nouvelle et primordiale : celle de l'assistance qui se révèle être une fonctionnalité cruciale en présence d'utilisateurs ordinaires pris dans un environnement qu'ils ne connaissent pas a priori et qui est en permanente évolution. Ainsi, nous avons pu définir trois grandes fonctions d'assistance :

- Accessibilité : il s'agit de rendre possible l'accès au collectif pour des individus qui présentent des « différences modales » s'avérant être un handicap permanent ou passager. Ce sont des différences de nature matérielle (par exemple, lors de l'utilisation de systèmes portables : téléphones WAP, CHIPS, Palm Assistants...), de nature physique (problèmes de perception visuelle, auditive..., de maniement, etc.) ou de nature cognitive (distinction enfant-adulte, déficiences comportementales, sociales ou communicatives comme dans le cas de l'autisme (projet FAXCOM développé en coopération avec le LINC IUT de Montreuil), ou encore divergences culturelles : sémiotique, langues, etc.). L'assistance passe alors par l'utilisation de la multimodalité et surtout de la transmodalité pour combler ou contourner ces différences.

- Opérabilité : il s'agit de permettre aux individus d'interagir dans le collectif et pour cela d'appréhender correctement sa structure et son fonctionnement soit à leur arrivée soit lorsque le collectif évolue et se restructure. L'assistance passe alors par la mise en place de deux sortes d'agents : 1) les agents assistants d'interface réactifs (i.e. à fonctionnement de type interactif) sont capables de répondre à des questions de « bon sens », exprimées le plus souvent en langue naturelle par les utilisateurs en difficulté ; 2) les agents assistants d'interface proactifs (i.e. à fonctionnement de type processus) sont capables de surveiller, en temps réel, les interactions dans le collectif (interactions protocolarisées ou de nature langagière : mél, chat...) et d'intervenir le cas échéant pour avertir, guider, etc.

- Réflexivité : il s'agit de rendre le collectif visible à lui-même, c'est-à-dire de fournir des outils qui permettent d'analyser les processus qui sont en cours dans le fonctionnement du collectif, puis de les présenter soit à l'instance qui gère le collectif soit aux membres du collectif qui peuvent ainsi « voir ce qui est en train de se passer ». Ces outils portent sur l'analyse de la dynamique des flux d'interaction pour détecter des comportements effectifs, sur l'analyse de la proximité sémantique des documents pour détecter des structures thématiques et enfin sur la génération automatique de cartes, de parcours et d'usages qui sont ensuite proposés aux utilisateurs.

L'originalité de ce programme de recherche repose sur deux faits essentiels :

1. D'une part, il nécessite l'intégration forte de deux disciplines (la sociologie et l'informatique) qui ne sont pas au service l'une de l'autre mais qui s'apportent mutuellement de nouveaux concepts et de nouvelles méthodes. Par exemple, la notion de « personne ordinaire », issue des collectifs médiatisés, décale la problématique de l'assistance informatique sur la structure et le fonctionnement, des algorithmes d'intelligence artificielle classiques vers l'analyse des questions de bon sens et leur « mapping » vers des requêtes formelles (avec un problème de traitement de la référence très difficile) ; Inversement, la possibilité de médiatiser des gens ordinaires ou de rendre accessible des structures sociales (école, associations, clubs...) à des gens « modalement différents » fait émerger de nouveaux modèles sociaux et de nouvelles pratiques distribuées.

2. D'autre part, nous possédons déjà au sein du groupe AMI, une grande partie des compétences nécessaires à la mise en <#46#>#tex2html_wrap243#<#46#>uvre de ce programme de recherche : a) La multimodalité étudiée depuis longtemps et récemment la transmodalité ; b) le traitement automatique de la langue naturelle, pour laquelle on s'appuiera aussi sur les compétences du groupe LIR dans le cadre de l'ASP « Navigation Interactive dans les Documents », et surtout, c) les compétences en socio-économie de la communication. Nous envisageons par ailleurs de poursuivre nos collaborations actuelles avec d'autres équipes au niveau national (par exemple dans les GDR et les AS CNRS) mais aussi au niveau international dans le cadre européen et aux États-Unis pour compléter ces compétences.

THÈME 1 : INTERACTION MULTIMODALE
Y. Bellik, D. Béroule, J-C. Martin, D. Teil

Les activités de recherche de ce thème concernent l'étude, l'intégration et l'utilisation, dans les systèmes informatiques, des différents moyens d'interaction possibles non seulement entre un humain et un ordinateur mais également entre plusieurs humains par l'intermédiaire de systèmes répartis médiatisés. Les objectifs de cette problématique sont essentiellement orientés vers l'étude des modèles interactifs induits par les nouveaux moyens d'interactions actuellement proposés sur le marché ou en cours de développement dans les laboratoires de recherche tels que les systèmes de traitement de la parole, les systèmes interactifs gestuels, les systèmes de capture de contexte (caméra, micro) et les dispositifs de communication spécifiques dans le cadre du handicap visuel (terminaux Braille).
Les aspects de recherche fondamentale sont centrés autour de la multimodalité et des méthodes spécifiques nécessaires à sa mise en oeuvre aussi bien pour les problèmes d'analyse des modalités et des combinaisons de modalités (multimodalité en entrée) que pour les problèmes de génération multimodales (multimodalité en sortie). Ces deux problématiques couvrent les différents points suivants :

- Etude des concepts de la multimodalité en entrée et en sortie
- Taxonomie des modes et modalités
- Types de coopération multimodale (redondance, équivalence, concurrence, complémentarité, spécialisation...)
- Fusion d'informations (critères, niveaux...)
- Diffusion d'informations (choix des modes et modalités)
- Conversions inter-modales
- Modèles d'architecture des systèmes multimodaux
- Analyse du comportement multimodal

Ce dernier point constitue une étape essentielle dans le processus de développement d'interfaces multimodales « intuitives ». Des outils permettant de faciliter l'annotation et le calcul de mesures du comportement ont ainsi été développés. Ces outils se situent dans le prolongement de techniques manuelles d'annotation du comportement multi- modal, proposées auparavant. Une grammaire d'annotation (sous la forme d'une DTD XML) a été définie. Selon cette grammaire, les annotations comportementales sont composées de plusieurs sections : une première section décrivant les caractéristiques des objets auxquels le sujet fait référence et une section par segment multi -modal (chacune contenant elle-même une sous-section pour chaque modalité). Un programme a été développé afin d'analyser ce type d'annotation et de calculer des mesures comportementales. Ces outils seront appliqués dans deux projets qui ont été acceptés et qui démarreront en 2002 : interface multimodale pour la télévision interactive (projet RNRT) et interaction multi -modale avec des avatars (projet IST-NICE). Ces outils serviront également dans des actions portant sur l'enseignement (ASP NID et projet MICAME avec le laboratoire LINC de Montreuil). L'adaptation de ces métriques de coopération aux systèmes multi-agents est en cours.
Les perspectives de recherches concernant l'analyse du comportement multimodal incluent notamment l'utilisation de ces mesures comportementales pour la spécification de coopérations entre modalité, que ce soit du côté de l'utilisateur ou du côté de l'ordinateur (par exemple agent conversationnel).
Les problèmes de conversions inter-modales (transmodalité) sont abordés conjointement sous un angle théorique et pratique. En ce qui concerne le niveau théorique, un stage de DEA a permis d'organiser l'espace problème et de proposer une approche méthodologique dans le traitement de la transmodalité. A un niveau plus appliqué, la transmodalité est plus particulièrement abordée à travers le domaine du handicap visuel. Dans ce cadre, des travaux sont menés sur l'étude de l'accès au Web (et plus généralement d'internet) par des non-voyants (une collaboration avec une entreprise de développement de sites web est en cours de mise en place), ainsi que sur l'aide au déplacement des aveugles à travers le développement d'une canne multimodale exploitant le retour tactile et le retour sonore. Les travaux effectués dans ce dernier domaine ont donné lieu au dépôt d'un brevet et ce, dans le cadre d'une collaboration universitaire avec un laboratoire de physique du CNRS à Paris XI (Aimé Cotton).
Enfin, la relation entre analyse et génération est pour le moment étudiée dans le cadre d'une même modalité (langue naturelle écrite) à travers le développement de deux projets qui incluent de la « gestion documentaire », en exploitant le formalisme des « cartes conceptuelles » implantées sous la forme de « réseau à propagation guidée ». La méthode développée permet de comparer le contenu de différentes données textuelles. Le premier projet, « Les Alliances », a pour objectif de scinder automatiquement un ensemble de textes spécialisés de format et d'origines diverses en autant de `points de vue' sur une même question abordée. Le second projet (action bioInformatique) vise à partir d'une base de connaissance génétique (articles généraux, définitions, symboles synonymes) à détecter, parmi des textes nouveaux, les paragraphes qui font référence à des gènes, de manière non explicite.
Nos activités de recherche s'intègrent également dans l'action transversale VENISE du LIMSI. Dans ce cadre, une action incitative en collaboration avec le département Mécanique du LIMSI est en cours. Elle vise à étudier l'application des interfaces multimodales pour une simulation interactive et à terme immersive de phénomènes d'écoulements de fluides. Par ailleurs, nous collaborons activement avec le groupe Geste et Image pour la mise en place du noyau multimodal de gestion d'événements de la plateforme VENISE.

Perpectives du thème Interaction Multimodale

Nos perspectives de recherches s'orientent vers l'étude et la conception de modèles d'interaction dynamiques aussi bien pour la communication homme-machine que pour la communication homme-homme médiatisée par la machine. Ce dynamisme a pour objectif une meilleure accessibilité du système interactif (SI) à diverses catégories hétérogènes d'utilisateurs. Ces études seront menées simultanément sous deux angles différents mais complémentaires : l'utilisateur et le système.

Du point de vue de l'utilisateur, les perspectives de recherche concernant l'analyse du comportement multimodal de l'utilisateur s'orienteront notamment vers l'utilisation des mesures comportementales et des outils correspondants pour la spécification de coopérations entre modalité du côté de l'utilisateur mais également ou du côté de l'ordinateur (par exemple agent conversationnel).

En ce qui concerne le système, le dynamisme du SI doit se traduire par une adaptation automatique de celui-ci à trois composantes principales de l'interaction : les capacités matérielles, les capacités physiques et les capacités cognitives de l'individu. Cette adaptation dynamique du SI nécessite de pouvoir traduire automatiquement une information issue d'une ou plusieurs modalités vers une ou plusieurs autres modalités différentes. Ce problème de conversion entre modalités que nous désignons par le terme de transmodalité se décompose en trois sous-problèmes :

La transmodalité matérielle : cette transmodalité vise à produire des SI capables de s'adapter à différentes plate-formes matérielles (environnement virtuel, station de travail, téléphone portable, etc.) et à mettre en place des processus de substitution de modalités en fonction des périphériques matériels dont dispose l'utilisateur.

 

La transmodalité physique : l'objectif ici est d'adapter le SI à différentes catégories d'utilisateurs en fonction de leurs capacités physiques sensori-motrices. Elle recouvre tous les problèmes de conception des SI pour handicapés (aveugles, autistes, sourds, handicapés moteurs, etc.).

 

La transmodalité cognitive : elle concerne l'étude des problèmes d'adaptation automatique du SI aux capacités mentales et intellectuelles de l'utilisateur (enfant, adulte, personne âgée, débutant, expert, élève, professeur, etc.) en vue de la mise en <#59#>#tex2html_wrap297#<#59#>uvre de stratégies progressives dans le processus d'interaction pour une meilleure compréhension et une meilleure maîtrise du SI de la part de l'utilisateur.

THÈME 2 : PRATIQUES COLLECTIVES DISTRIBUÉES
B. Turner, C. Henry, M.-F. Castaing, D. Béroule, G.Pitel, J.-P. Sansonnet, F. Lim, M.-J. Pierrat, H. Zargayouna

Les sciences sociales prennent naturellement place au sein du groupe AMI étant donnée l'importance des caractères sociaux de toute action de communication, y compris celle que les humains entreprennent avec les machines. Cependant, leur présence au sein d'AMI ne signifie aucunement qu'il s'agit de cantonner les sciences sociales dans un rôle de pourvoyeur de modèles à implémenter en informatique. Au contraire, l'objectif est de développer un dialogue qui est maintenant bien engagé depuis une vingtaine d'années dans un champ de recherches initialement focalisé sur le travail coopératif assisté par ordinateur (TCAO), mais qui évolue maintenant vers une « socio-informatique » (social informatics, en anglais).

La « socio-informatique » déplace l'objet d'étude des communications homme-machine (CHM) vers une meilleure compréhension des processus de communications homme-homme médiatisées par la machine (CH2M2). Ce déplacement s'explique pour différentes raisons. En premier lieu, il vise à tenir pleinement compte de ce que l'intégration des machines au sein d'un collectif est conditionnée par des considérations d'ordre social (rapports de force, distribution inégalitaire de ressources, positions acquises...) et culturel (comme, par exemple, les dispositifs de coordination, de légitimation ou d'apprentissage spécifiques à un contexte donné). La « socio-informatique » se propose de doter des machines en facultés leur permettant d'évaluer réflexivement la cohérence de leurs pratiques socio-cognitives par référence aux rapports de pouvoirs dans lesquels elles sont engagées. Cette orientation de recherche conduit à s'intéresser à deux grands types de processus : les processus « dialogiques » à l'oeuvre dans des situations socio-culturellement contraintes ; et l'animation des pratiques collectives distribuées par des documents.

En deuxième lieu, le passage de la CHM à la CH2M2 doit stimuler des innovations en informatique par un travail de précision des fonctions nécessaires au soutien des deux processus qui viennent d'être identifiés. Depuis la création du Groupe AMI en janvier 2001, l'équipe PCD a entrepris deux études qui concernent spécifiquement le processus dialogique et deux études qui concernent l'animation des pratiques collectives par les documents.

Les processus dialogiques
Nous étudions le développement, avec l'Internet, de multiples activités partagées, à distance, dans un très grand nombre d'activités humaines, donc pas uniquement dans le cadre du travail collectif assisté par ordinateur (TCAO). Ces activités vont des alliances d'intérêts faiblement connectées des associations de citoyens aux intranets des entreprises dont le fonctionnement est fortement contraint par les rythmes imposés par la concurrence économique, en passant par des « collaboratoires » dans la recherche et la technologie. Pour ce faire, il nous faut développer des outils informatiques permettant de médiatiser de tels collectifs humains mais aussi de leur porter de l'assistance non pas tant au plan de la communication « physique » (de nombreux outils informatique existent déjà ou sont en cours d'étude) qu'au plan sémantique, c'est-à-dire pour permettre à un collectif de se rendre compte de « ce qui est en train de se passer ». Nous nous proposons alors de nous appuyer sur une modalité particulière mais essentielle des flux interactionnels : la langue naturelle ; tout simplement en raison de sa richesse d'expression, en particulier pour les notions implicites (opposées aux actions de communication explicites comme cocher des cases, remplir des formulaires pré-établis...) lors d'une activité collective. Il nous faut alors mettre en oeuvre des outils pour l'apprentissage de comportements à partir du traçage des flux interactionnels linguistiques.

- Dans ce contexte nous lançons une étude des traits sémantiques présents dans les messages interactionnels en langue naturelle dans un collectif humain médiatisé. Il s'agit à partir de corpus de messages issus de sessions interactionnelles d'analyser les phrases pour en extraire un certain nombre de traits sémantiques particuliers, utiles pour les analyses de comportement du collectif. Pour ce faire, l'approche syntactico-sémantique ascendante classique sera remplacée par une approche « dirigée par les besoins » qui utilise des filtres sémantiques spécifiques, agissant indépendamment les uns des autres, qui produisent non pas une analyse sémantique complète des phrases mais seulement des traits jugés pertinents pour l'apprentissage du comportement effectif (actual behavior) du collectif. Pour ce faire, il faut à partir d'un outil informatique, être capable de saisir les messages interactionnels dans un collectif médiatisé expérimental, procéder à des expériences pour recueillir des corpus de conversations et, en parallèle, définir les traits sémantiques pertinents dans le cadre de l'analyse comportementale de collectifs et de proposer un modèle d'apprentissage de comportement collectif qui utilise ces traits.

- La notion d'indexation iconique établit le lien entre le thème PCD et les travaux réalisés par Marie-Françoise Castaing visant à développer un langage iconique suffisamment général pour être facilement compréhensible par des personnes travaillant dans des contextes différents, sur des sujets qui leur sont propres. Le langage naturel est source d'ambiguïté compte tenu de ce que les mots prennent leur sens en vertu de leur utilisation dans des situations socio-culturelles spécifiques, alors que le langage iconique semble être un outil puissant pour lever cette ambiguïté. Les expériences visant à tester cette hypothèse semblent concluantes ce qui ouvre des perspectives nouvelles pour l'organisation des processus dialogiques lors de la navigation dans les documents. En effet, l'objectif à terme est d'utiliser les icônes pour signaler la disponibilité d'un certain type d'agent dialogique dans les documents. Grâce à ce marquage iconique, l'utilisateur saura qu'un type spécifique d'aide logicielle est disponible pour organiser ses déplacements socio-cognitifs.

L'animation des pratiques collectives par les documents
- La notion de lecture augmentée établit le lien entre le thème PCD et l'axe prioritaire de VENISE, "exploration immersive et analyse de données textuelles et factuelles appliquées à la bio-informatique du génome". La réalité virtuelle ouvre des perspectives de nouvelles formes de lecture dynamique. C'est ainsi, par exemple, que Rachid Gherbi et son équipe ont montré que le format de visualisation des données empiriques réunies dans une publication peut être modifié interactivement afin d'étudier entre autres la trajectoire de la double hélice, le degré de courbure de l'ADN, la disposition spatiale des éléments génétiques. En même temps, ce travail critique sur les données empiriques peut être enrichi par l'existence de liens vers des données factuelles et textuelles publiées par d'autres chercheurs. En effet, Patrick Paroubek a montré que ces liens peuvent être automatiquement identifiés moyennant l'application des techniques du traitement du langage naturel. Enfin, l'équipe PCD a entamé un travail avec Yacine Bellik et Jean-Claude Martin sur le thème de l'interactivité multimodale afin de doter ces environnements informatiques de lecture scientifique de dispositifs collectifs. Offrir la possibilité de lire des textes à plusieurs, d'enregistrer des échanges (textuelles et orales) et des modifications du format de visualisation (traitement de gestes) contribue à l'étude des processus dialogiques structurant l'activité collective décrite ci-dessus.

- La notion de production collective de sens a permis de relier le thème PCD aux recherches visant à faciliter l'accès documentaire par les gens ordinaires. Le nombre croissant d'activités collectives exploitant des réseaux numériques s'accompagne d'une circulation importante de documents électroniques qui est souvent mal maîtrisée, moins pour des raisons techniques que pour des raisons d'ordre sémantique. Claude Henry et Dominique Béroule ont mis au centre de leurs travaux sur cette question la notion de réflexivité : leur objectif est de rendre visible aux personnes participants aux réseaux numériques leurs divergences et leurs points d'accord dans les textes qu'ils émettent. Les cartes conceptuelles servant à cette visualisation sont en développement avec le groupe LIR (Benoît Habert) et des collaborateurs externes (Eric Gaussier). Ce travail est également très fortement articulé avec les recherches menées dans l'équipe de Xavier Briffault qui, elle-aussi, se propose d'étudier des processus réflexifs pour comprendre les mécanismes de production collective de sens.

Deux autres orientations, plus transversales à la problématique d'une « socio-informatique », ont été mise en chantier:

- D'une part, le passage de la CHM à la CH2M2 doit contribuer à l'émergence d'un nouveau paradigme d'évaluation de l'entrée en usage social des systèmes informatiques. La notion d'une évaluation par les pratiques est utilisée dans ce contexte. Les infrastructures techniques ne sont pas seulement un facteur d'amélioration des performances collectives ; elles ne sont pas non plus responsables à elles seules de nouvelles formes d'interaction sociale. Elles intègrent des processus collectifs de fabrication du sens et de rapports de pouvoir et c'est uniquement dans la mesure où cette intégration est perçue comme pertinente que leur usage pour soutenir les pratiques collectives sera considéré. Le projet TMI-Workbench dont s'occupent plus particulièrement W. Turner, F. Lim et M.-J. Pierrat vise à nous mettre en position d'observer les conditions de cette intégration.

- D'autre part, des travaux sont menés en indexation sémantique dans le cadre de documents XML (Haïfa Zarg-Ayouna). L'objectif est de proposer des procédures d'indexation et re-indexation sémantique de documents semi-structurés comme les documents XML. L'approche proposée consiste à utiliser des techniques d'Intelligence Artificielle issues des travaux sur le Raisonnement à Partir de Cas (RàPC), l'Apprentissage Symbolique Automatique (ASA) et l'Ingénierie de Connaissances (IC). En premier lieu, il faut définir un langage d'indexation ainsi qu'un formalisme de représentation des connaissances permettant de décrire des données XML et d'effectuer les raisonnements sur ces descriptions. On étudie ensuite précisément l'évaluation et la représentation de similarité dans ce formalisme pour pouvoir mettre en oeuvre des procédures de RàPC et d'Apprentissage Symbolique. Celles-ci permettront de rechercher des données similaires et de construire des généralisations à partir d'exemples et de contre-exemples. Ces données similaires et ces généralisations seront utilisées pour la re-indexation et l'affinement progressif de requêtes. Ces travaux sont coordonnés avec la problématique de l'Action sur Programme du LIMSI «Navigation Interactive dans les documents ».


THÈME 3 : SYSTÈMES MULTI-AGENTS
X. Briffault, N. Guichard, J.-P. Kotowicz, G. Sabah, J.-P. Fournier, J.-P. Sansonnet, S. Gérard, G. Pitel, N. Sabouret, N. Bredèche, E. Jamin, X. Pétard, J.-P. Leboeuf, J.-P. Martin

Plateformes multi-agents et outils pour le travail collaboratif

Les travaux menés au cours des deux dernières années trouvent leur origine dans plusieurs projets et travaux de recherche conduits au cours des cinq dernières années au LIMSI dans le domaine des systèmes multi-agents. Ils se placent dans la continuité thématique et utilisent les résultats technologiques de ces travaux (en particulier ceux que mène J.P. Kotowicz), mais s'inscrivent néanmoins pour l'essentiel en rupture épistémologique avec les options fondamentales qui avaient été prises jusqu'alors.

Le projet Eureka/ANVAR PVS98, et son successeur, le projet Eureka AgentWorks, avaient pour objectifs de développer une plateforme multi-agents de médiation des communications et d'assistance à la coopération dans un contexte de gestion de projet et de GPAO. Nous faisions alors l'hypothèse qu'une représentation « universaliste » du sens (une ontologie partagée) des communications entre les membres d'un projet de conception était possible, et pouvait être utilisée à des fins de capitalisation des connaissances, de formalisation des compétences, et d'aide à la coopération. Cependant, les évaluations des usages de cette technique, dans le cadre spécifique de l'outillage collecticiel de l'activité de conception coopérative n'ont pas donné les résultats escomptés.

Parallèlement à cela, le projet Esprit LTR MagicLounge, auquel nous participions également, tentait de proposer un outillage d'assistance à la communication pour les groupes d'usagers engagés dans des activités non-professionnelles, avec une approche totalement différente, consistant à structurer, sans les formaliser, les échanges multimodaux entre les partenaires, et à permettre la navigation dans les traces des interactions, afin d'aller vers une mémoire collective. Pour des raisons, différentes, les résultats obtenus dans ce projet n'ont pas non plus donné entière satisfaction sur le plan des usages et de la généralité de l'outil.

Pendant ce temps, Karim Chibout montrait dans son travail de thèse, à l'aide d'études sur le terrain (en particulier en milieu hospitalier), que les représentations conceptuelles, tout autant que les lexiques et les modes d'interactions utilisés par les praticiens étaient très largement déterminées par les activités dans lesquelles ils étaient engagés, ce qui remettait en cause le postulat universaliste du sens sur lequel les autres travaux étaient fondés. Enfin, William Turner et Claude Henry, travaillant depuis dix ans sur l'analyse et la description de la manière dont les interactions collectives se nouent, se développent et s'organisent dans des situations médiatisées par les collections de documents électroniques, créaient le réseau international DCP (Distributed Collective Pratices) dont l'un des objectifs principaux est de développer un cadre conceptuel approprié pour les relations sociales médiatisées par ordinateur. Le projet RNRT « Outiller les alliances » s'inscrit dans la même mouvance.

Le problème du cadre conceptuel, et du paradigme implicite qui sous-tendait les travaux menés, au LIMSI comme ailleurs dans le domaine du CSCW (Computer Supported Collective Work), et de son adéquation au problème abordé a alors dû être soulevé, les diverses tentatives pour « sauver » le postulat d'un sens universel formalisable (ontologies multiples, partielles, locales, diachroniques...) se soldant toutes par un échec d'usage dans la pratique effective des activités collaboratives assistées par ordinateur.

Nous avons donc entrepris une analyse approfondie des résultats obtenus, des fondements épistémologiques qui étaient les nôtres, de leurs conséquences, et des critiques et propositions qui avaient pu être faites par des disciplines avec lesquelles nous n'avions jusqu'alors que fort peu d'affinités (parmi lesquelles la psycho-sociologie, la phénoménologie, le constructivisme, la gestalt-théorie, et la perception écologique située). Cette étude, qui a duré plus d'un an, a été poursuivie par les stages de DEA de deux membres du thème, qui ont systématisé nos critiques et propositions sur la base d'études de terrain (éditeur d'ouvrages informatiques, laboratoire de recherche), d'un état de l'art et d'une critique approfondie de l'existant technique et conceptuel, et du développement d'un nouveau cadre conceptuel et d'un outillage technologique adapté.

A la lumière des résultats obtenus, notre position actuelle est de considérer que le paradigme dans lequel nous nous placions « implicitement » (en fait, celui de l'intelligence artificielle symbolique, du cognitivisme, et des sciences physiques « causalistes ») est inapte à produire des outils efficaces dans le cadre qui est le nôtre, à savoir le développement d'outils collecticiels pour les activités de conception coopératives humaines en environnement mouvant, même s'il garde probablement sa validité dans d'autres domaines.

Notre objectif est donc de repenser la coopération augmentée par ordinateur à la lumière du paradigme proposé par les disciplines mentionnées, afin de concevoir des outils collecticiels efficaces.

Nous contestons en particulier la boucle classiquement utilisée Situation -> Analyse -> Modélisation Représentation -> Formalisation -> Implémentation -> Prévision -> Décision -> Action pour la remplacer par une boucle Perception -> Émergence d'une figure (besoins*activités*environnement, indissociables) -> Identifications/aliénations -> Action -> Intégration.

Plus précisément, il s'agit d'une part de développer, d'affiner et de diffuser un nouveau cadre conceptuel, dans lequel s'inscrira ensuite le développement d'un système de médiation des communications et de gestion de mémoires collectives. Nous considérons très sérieusement l'hypothèse qu'une définition formelle a priori du sens est impossible, car il n'est de sens que contextuel, en relation avec la perception du sujet agissant, et relationnel, car « émergeant » de l'intersubjectivité mouvante des individus interagissants. Nous nous efforçons de concevoir l'intermédiation dans une perspective d'activités collectives : l'architecture que nous étudions prend la forme d'un outil de support aux pratiques collectives distribuées dans lequel les activités communicatives sont finement articulées aux processus coopératifs. Notre approche est donc double : tout d'abord, justifier la nécessité d'adopter ce postulat pour être en adéquation avec les faits observés dans les groupes coopératifs, et le replacer dans le contexte théorique et pratique du travail collaboratif assisté par ordinateur, et de manière plus générale dans celui de la perception écologique située et d'une phénoménologie « appliquée » ; ensuite, évaluer les systèmes informatiques susceptibles de faciliter cette co-construction du sens et son utilisation dans des activités collectives, et proposer un nouveau type d'outillage informatique conçu pour désambiguïser, faciliter, structurer, améliorer, augmenter, et permettre des recherches évoluées dans les échanges survenant entre les acteurs (humains et informatiques) d'un système socio-technique coopératif. Il s'agit non plus de représenter le sens dans le système, mais de représenter les interactions pour permettre la construction d'un sens par les individus agissants.

Nos travaux sont menés dans une perspective trans-disciplinaire intégrant une approche épistémologique, une approche socio-cognitive et une approche informatique prenant en considération les facteurs humains et sociaux (philosophie, linguistique, ergonomie, sociologie, psychosociologie) à toutes les étapes de la conception. Une approche de terrain est menée dans le cadre du projet MediaWorks (collaboration TF1, INRIA, AgentWorks, EML) par J.P. Martin et E. Jamin, qui étudient l'activité des documentalistes afin de proposer un outil s'insérant dans le processus de production des journaux télévisés.

Un dernier axe de travail comportant lui aussi une analyse fine de l'activité porte sur le développement d'une plate-forme de guidage portative pour aveugles (projet NavWorks). Une collaboration entre X. Briffault (informatique), et F. Gaunet (étude des déplacements des personnes aveugles en milieu urbain), a permis le développement d'un système informatique de guidage verbal portatif et localisé pour piéton handicapé visuel. La validation technique de la plateforme informatique de guidage localisé NavWorks a été réalisée par X. Briffault en collaboration avec M-R Gonzalves (stagiaire post-doc) et S. Baron (Stagiaire ingénieur ENST). De plus, X. Briffault et F. Gaunet ont proposé une méthodologie d'analyse comportementale pour déterminer les spécifications fonctionnelles d'un tel système : une démarche comportant un ensemble de cinq expérimentations dans lesquelles s'insère progressivement l'artefact est proposée. De plus, deux études comportementales, l'une analysant les productions verbales de descriptions d'itinéraires par les personnes déficientes visuelles, l'autre testant l'efficacité des règles de guidage induites ont été conduites avec cette population. Les résultats des expérimentations nous ont permis de réaliser une modélisation informatique des règles de guidage. Ces règles sont en cours de transfert à la société CECIAA (société de distribution de matériel spécialisé pour handicapés visuels), avec laquelle nous avons contracté un accord de partenariat dans le contexte d'un projet ANVAR. Ce projet met en jeu les partenaires industriels nécessaires à la réussite du développement d'un produit : sociétés spécialistes du développement informatique, de bases de données géographiques, de système de localisation, etc.

Par ailleurs, une collaboration est actuellement en cours avec l'équipe multi-agents MICROBES du LIP6 (Jean-Daniel Zucker) dans le cadre d'une thèse en cotutelle qui porte sur l'apprentissage et l'acquisition de connaissances par collaboration dans un environnement de robots mobiles et autonomes. Nous nous intéressons au problème de la construction d'une perception artificielle pour faciliter une tâche d'apprentissage supervisé : le robot doit pouvoir apprendre à identifier la présence d'objets, c'est-à-dire à apprendre comment ancrer dans l'environnement un lexique de mots faisant référence à des objets. Cet apprentissage est fait à partir d'un petit nombre d'exemples composés de données riches en quantité mais de faible qualité, il s'agit d'images provenant de la caméra du robot, avec pour chaque image, les noms d'objets présents. Pour faciliter cet apprentissage, nous cherchons à construire un système perceptif adapté à l'environnement du robot en reformulant plusieurs fois les opérateurs d'abstraction utilisés sur les images pour obtenir des descriptions exploitables.

Agents assistants d'interface

Actuellement, la généralisation des Systèmes d'Information et de Communication Distribués (SICD) autour de la technologie Internet crée des besoins et pose des problèmes nouveaux à la CHM, précédemment orientée vers le poste de travail. En particulier, on voit émerger la notion d'outils médiateurs permettant à des humains ou des services de communiquer, d'interagir voire de travailler « en ligne ». C'est dans ce contexte que nous avons été amenés à définir la notion d'agent dialogique. Un agent dialogique est un composant logiciel médiateur d'une entité active et effective (H = humain, ou M = Machine : service, programme, machine-industrielle) dont le rôle est d'interagir en qualité de représentant pour le SICD. La mise en oeuvre de ce principe fait intervenir trois problématiques principales :
1. Il nous faut proposer un formalisme déclaratif permettant de représenter la sémantique de la structure et surtout du fonctionnement des entités effectives médiées.
2. Il nous faut proposer des outils génériques capables d'exploiter ces représentations sémantiques pour recevoir des requêtes, fournir des explications et participer à des tâches d'assistance dans l'Internet etc., cela pour les schémas d'interaction (HM, MM, HMH) que l'on rencontre dans les SICD.
3. Il nous faut proposer des outils de traitement automatique de la langue naturelle qui assurent une articulation la plus naturelle possible entre les entités H et M, ce qui impose de prendre en compte la dimension langagière, sociale et cognitive de l'interaction.

Ces travaux sont principalement menés actuellement dans le cadre du projet InterViews de Jean-Paul Sansonnet avec deux axes :

- l'étude de la représentation de la structure et surtout du fonctionnement de composants actifs enchâssés dans le Web sémantique (Nicolas Sabouret). Cela consiste à définir les aspects procéduraux des composants, c'est-à-dire les éléments du langage de description des composants qui permettent de décrire leur exécution, un mécanisme de mémorisation de l'exécution passée des composants, un modèle de requêtes de « bon sens »sur le fonctionnement et les actions, un modèle de raisonnement s'appuyant sur le passé du composant pour construire des réponses à ces requêtes. Un langage spécifique a été développé (View Design Language -- VDL, version actuelle 0.5) pour intégrer en un seul formalisme les aspects structurels et fonctionnels des composants actifs. Actuellement, dans le cadre de la nouvelle Action Spécifique CNRS « Web Sémantique » nous étudions une migration de VDL vers XML avec le problème crucial de l'intégration de la partie fonctionnelle du langage à XML.

- l'interprétation de questions au sujet de la structure et du fonctionnement, exprimées en langue naturelle (Sébastien Gérard, Guillaume Pitel). L'analyse sémantique de questions bute alors sur le problème de la référence qui est particulièrement vif dans le cadre particulier du projet InterViews. En effet, lorsqu'un utilisateur demande de l'aide, par exemple en entrant une phrase dans la boîte de dialogue du composant actif, c'est qu'il a un problème d'appréhension de la structure ou du fonctionnement du composant avec lequel il interagit. Dans ce cas, il existe toujours une « distance cognitive » importante entre ce que se figure l'utilisateur et les structures effectives (i.e. l'implémentation) ou l'état physique (i.e. le runtime) du composant. Il faut alors essayer d'établir un pont afin de transformer la question en une requête exécutable : nous étudions actuellement deux approches : 1) fondée sur l'exploration d'arbres d'états avec minimisation de coûts cognitifs 2) fondée sur un modèle à base de règles de réécriture fonctionnant comme un réseau de contraintes.

Une approche complémentaire est suivie par Jean-Pierre Fournier dans le cadre du projet « Enseignement Intelligemment Assisté par des Agents de l'Algorithmique » (EIA3). Il s'agit d'un système multi-agents qui doit permettre à des apprenants de découvrir les techniques d'algorithmique orientées objet, en interagissant avec un logiciel éducatif fortement interactif et intelligent, qui insiste dynamiquement sur les points que l'élève souhaite découvrir, consciemment ou pas. L'architecture SMA intervient au niveau microscopique, chaque objet présenté étant lié à un agent qui gère son apparence (plus ou moins visible, plus ou moins brillant, etc.), et au niveau macroscopique, un agent assistant chacun des intervenants, chaque élève et le pédagogue. L'utilisateur a le choix du langage d'expression des algorithmes.

RELATIONS EXTÉRIEURES

Enseignement et diffusion des connaissances

Organisation de colloques

  • W. A. Turner a co-organisé le Colloque international DCP 2000 (NSF-UNESCO) à San Diego (USA).
  • J.-P. Sansonnet a organisé la session de présentation de travaux de l'Ecole thématique I3 (Marseille sept 2001).
  • G. Sabah a coorganisé avec Pierre Zweigenbaum la Journée "Outils pour le traitement automatique des langues".
  • Y. Bellik est membre du comité de programme de RJC-IHM2000 (Rencontres Jeunes Chercheurs).
  • J-C. Martin a co-organisé, avec Mark Maybury, un workshop à LREC2002 "Multimodal Resources and Multimodal Systems Evaluation".
  • Participation à des comités éditoriaux

  • J.-P. Sansonnet est rédacteur en chef du Bulletin de l' AFIA.
  • J.-P. Sansonnet est membre du comité scientifique du colloque annuel JFIADSMA.
  • J.-P. Sansonnet est membre du comité scientifique du colloque JIOSC 2000.
  • J.-P. Sansonnet a participé au prix Roberval 2000.
  • G. Sabah est membre du comité scientifique de la revue "Cognitive Processing ;SPMgt;;SPMgt;.
  • G. Sabah est membre du comité scientifique de la revue TSI.
  • G. Sabah est membre du comité scientifique de la nouvelle revue RIA.
  • G. Sabah est membre du comité scientifique de la nouvelle revue I3.
  • G. Sabah est rédacteur en chef du bulletin de l'AFIA.(jusqu'à l'été 2001)
  • Y. Bellik est membre du comité de rédaction de RIHM (Revue d'Interaction Homme-Machine).
  • J.-C. Martin est membre du comité scientifique de LREC 2002, Third International Conference On Language Resources And Evaluation. Las Palmas, Canary Islands - Spain Main Conference: 29-30-31 May 2002, Workshops: 27-28 May and 1-2 June 2002.
  • J.-C. Martin est membre du comité scientifique de CHI 2002. Conference on Human Factors in Computing Systems, Minneapolis, Minnesota, April 20-25, 2002.
  • J.-C. Martin a été membre du comité scientifique de IHM-HCI'2001, Joint IHM-HCI Conference, Lille, September 2001.
  • W. A. Turner est membre du Comité de Rédaction de « Journal of Information Science », Bowker Saur, Angleterre.
  • W. A. Turner est membre du Comité de Rédaction d'une nouvelle revue dédiée au développement d'une science et des nouvelles pratiques professionnelles de l'information en France, « Solaris », éditée par le Groupe Interuniversitaire de Recherche en Sciences de l'Information et de la Communication.
  • X. Briffault est membre du comité éditorial du spécial TSI (Techniques et Sciences Informatique) sur les « Systèmes Multi-agents ».
  • Activités ou responsabilités d'enseignement liées à la Recherche

  • J.-P. Sansonnet est responsable du module « Systèmes Multi-agents » commun aux DEAs I3 et Sciences Cognitives de l'Ecole doctorale de Paris XI (21h).
  • J.-P. Sansonnet est responsable du module « Programmation fonctionnelle et logique » du DEA Science cognitive de Paris XI (12h).
  • J.-P. Sansonnet est responsable du cours « Langages et architectures parallèles » à Supelec (21h).
  • Y. Bellik participe au cours du DEA I3 de l'université d'Orsay.
  • J.-C. Martin participe au cours de DEA de Sciences Cognitives de l'Université Paris XI. Cours « Multimodalité, Communication Médiatisée ».
  • J.-C. Martin participe aux cours du DESS « Nouvelles technologies et handicaps sensoriels et moteurs »: 12h de cours sur les Interfaces Homme-Machine.
  • J.-C. Martin dispense un cours à l'Ecole d'ingénieur ESIEA : Cours sur la multimodalité (6h, Responsable de l'organisation des cours : Claudie Faure, ENST).
  • M-F. Castaing est chargée d'enseignement au DESS SRMI : Ergonomie des IHM, Université de la Réunion.
  • M-F. Castaing est enseignante en « Ergonomie des IHM » à l'EFREI.
  • W. A. Turner est Responsable des enseignements « Ingénierie de l'Information », DEA-IST à l'Université de Marne la Vallée.
  • W. A Turner est co-responsable avec le Professeur Yves Le Coadic du CNAM de l'Equipe d'Accueil des Doctorants en Sciences de l'Information (EA 1412 du MENESR).
  • W. A Turner est membre du Conseil Scientifique du Mastère « Intelligence Scientifique, Technique et Economique », Groupe ESIEE de la Chambre de Commerce de Paris.
  • X. Briffault est responsable du module POO (Programmation Orientée Objet) du DEA Sciences Cognitives de Paris XI.
  • Participation à des séminaires

  • J.-P. Sansonnet a co-organisé avec G. Ligozat (LIMSI) et P. Zwzeigembaum (DIAM à la Salpétrière) le séminaire QU sur la spatio-temporalité.
  • J.-P. Sansonnet a participé au séminaire OASIS du LIP6 et au séminaire « Agents et Rationalité » de Paris-Dauphine.
  • Y. Bellik, "L'informatique et les non-voyants ;SPMgt;;SPMgt;, Cité des Sciences et de l'Industrie, 22 Mars 2001.
  • J.-C. Martin, conférence invitée au séminaire ;SPMlt;;SPMlt;Coordination et fusion dans l'interaction multimodale;SPMgt;;SPMgt;, à Daghstul (Allemagne), 29 octobre- 2 novembre 2001.
  • J.-C. Martin, Comportement multimodal : annotation et modélisation des coopérations entre modalités observées dans des corpus vidéo.
  • J.-C. Martin, Présentation orale à l'Atelier "Imitation, Apprentissage et Emotion" du 6 avril 2001.
  • M.-F. Castaing a donné une conférence invitée à l'Ecole Chercheurs « Représentations Spatiales et Enjeux de Développement Territorial », INRA, ENGREF, CIRAD La Rochelle 28 Janvier 1er Février 2002.
  • M.-F. Castaing a donné un séminaire lors d'un séjour invité : groupe GEOIDE de l'Université de Laval Québec, Avril 2001.
  • C. Henry a présenté l'approche « DCP - Assoc/Citoyen » au Séminaire de Sociologie de Jacques Perriault PARIS X.
  • W.A. Turner, « Les Pratiques Collectives Distribuées », Université d'Illinois à Urbana Champaign, (Conférence invitée), Graduate School Of Library and Information Science. (Février 2002).
  • W.A. Turner, « Les Pratiques Collectives Distribuées », Colloque CITE'2001 (conférence invitée), Troyes, Novembre 2001.
  • W. A.Turner, « Information par Internet », Colloque C.I.E.E.I.S.T., (Conférence invitée) Mai 2001.
  • Actions de vulgarisation et de valorisation

  • Y. Bellik, "L'informatique et les non-voyants", Cité des Sciences et de l'Industrie, 22 Mars 2001.
  • M.-F. Castaing a donné une conférence invitée à CE Peugeot Sochaux sur « l' Ergonomie des IHM et enjeux européens ».
  • C. Henry a présenté le projet Magic Lounge dans la Région Centre (milieux Formation et Emploi).
  • C. Henry a présenté le thème de recherche DCP à l'association REMIX (milieux français de l'Internet associatif et citoyen).
  • D. Béroule est membre fondateur et actuellement Conseiller Scientifique permanent (dans le cadre de la loi de juillet 99) auprès de SensoriA Technology (PME qui valorise les Réseaux à Propagation Guidée.
  • Le déplacement des aveugles en zone urbaine : Présentation d'un nouvel équipement d'aide à la navigation. NavWorks. Exposé. Fête de la Science, 20 octobre 2001, X. Briffault, F. Gaunet.
  • NavWorks, informatique mobile localisée pour le guidage des aveugles en ville. Démonstration animée et poster. Science en Fête : La santé dans tous ses états (MENRT), Fontenay-sous-Bois, France, 19-22 octobre 2000. X. Briffault, F. Gaunet.
  • Responsabilités institutionnelles

  • J.-P. Sansonnet est vice-président recherche du Département d'Informatique de Paris XI.
  • J.-P. Sansonnet est membre de la Commission Pédagogique de la Division de la Recherche de Paris XI.
  • J.-P. Sansonnet est membre de trois Commissions de Spécialistes en informatique 27ème section : Paris X11, Versailles-St Quentin, Orléans.
  • J.-P. Sansonnet est membre du Comité National du CNRS (SPI / SHS -- section 34).
  • J.-P. Sansonnet est membre du Comité de direction de l' Institut des Sciences Cognitives et de la Communication (ISCC).
  • J.-P. Sansonnet est membre du Comité de direction du GDR Information, Interaction, Intelligence (I3).
  • J.-P. Sansonnet est membre du Bureau de l'AFIA .
  • J.-P. Sansonnet est membre du Collège Systèmes multi-agents de l'AFIA.
  • G. Sabah est membre suppléant de la Commission de Spécialistes 27ème section de l'Université Nancy 2.
  • G. Sabah est membre suppléant de la Commission de Spécialistes 27ème section de l'Université de Chambéry.
  • G. Sabah est membre du bureau de l'AFIA (Association Française d'Intelligence Artificielle) et rédacteur en chef de son bulletin (jusqu'à l'été 2001).
  • Y. Bellik est membre titulaire de la commission de spécialistes 27ème section, Université d'Orsay Paris XI.
  • Y. Bellik est membre du bureau de la commission de spécialistes 27ème section, Université d'Orsay Paris XI.
  • Y. Bellik est co-responsable de l'axe Multimodalité pour une CAO immersive de l'action transversale VENISE.
  • J.-C. Martin est membre élu du Conseil Scientifique de l'Université Paris 8.
  • M.-F. Castaing est Expert dans le groupe d'experts de la commission X35E Afnor : Ergonomie des Logiciels.
  • M.-F. Castaing est participante dans la CN36 : eLearning AFNOR.
  • M.-F. Castaing est administrateur du CRITT-CCST Ile- de- France.
  • C. Henry est membre du bureau du GdR TICS (TIC et Société), où il représente le Département STIC-CNRS.
  • C. Henry est membre du groupe d'experts du programme RNRT, axe 5 ;SPMquot;Usages;SPMquot;.
  • C. Henry participe à l'animation de l'AS STIC/DCP (avec W. A Turner et Manuel Zacklad).
  • C. Henry est expert à la Commission scientifique de l'INRS Institut National de Recherche et de Sécurité (Nancy).
  • W. A. Turner est membre du Bureau de l'ADEST, « Association pour la Mesure des Sciences et des Techniques ».
  • Relations scientifiques

  • Aide au déplacement de personnes non-voyantes (collaboration avec le laboratoire Aimé Cotton), Y. Bellik
  • Collaboration avec la société ILLISITE en vue de l'établissement d'un contrat ANVAR sur le thème de l'accès à Internet aux non voyants, Y. Bellik.
  • Lancement d'une collaboration avec le laboratoire de mathématiques de l'Université d'Orsay sur le thème de l'accès aux mathématiques pour les non-voyants, Y. Bellik.
  • Relations Industrielles, Conventions de recherche et contrats

  • G. Sabah est responsable scientifique du projet PRIAMM « MediaWorks » (avec TF1, l'INRIA, Aegis et EML sur l'indexation et la recherche de documents vidéos multimédias).
  • Contrat ANVAR NavWorks, X. Briffault, F. Gaunet.
  • G. Sabah est responsable scientifique du projet Cognitique « Régal » (avec résumé de textes).
  • Y. Bellik et D. Teil collaborent avec la Société Thalès-Avionics en vue de la préparation d'un contrat DGA.
  • Interface de communication multimodale : Application à la simulation numérique en Mécanique des fluides (AI 2001), Y. Bellik.
  • Aide au déplacement de personnes non voyantes (BQR PXI 2000), Y. Bellik.
  • Aide à la navigation de personnes non voyantes (AI LIMSI 2000), Y. Bellik.
  • Projet RNRT ;SPMquot;Télévision Interactive;SPMquot; : Télévision interactive intégrant la technologie SAB (Screen Access Box) : Anticipation des futurs services et évaluation ergonomique d'une interface de navigation multimodale. Projet ayant obtenu le label RNRT. Démarrage début 2002. J.-C. Martin.
  • Contrat DGA « Naturalité des IHM » (Bertin,UTC Compiègne, LIMSI), M.-F. Castaing.
  • M.-F. Castaing collabore avec Sylvie Lardon ENGREF-POP'TER (Politiques et développement des territoires ruraux) dans le cadre d'un projet STIC.
  • Plusieurs PCT (Pré-Conseil Technologique) avec des PME/PMI Ile-de-France sur l' Ergonomie du Web, M.-F. Castaing.
  • Contrat « Outiller les Alliances », C. Henry.
  • W. A. Turner travaille sur une démarche de bio-informatique documentaire dans le cadre de l'Action Bioinformatique CNRS-INRA-INRIA-INSERM, en collaboration avec le Service de bioinformatique moléculaire et génomique et l'INIST du CNRS
  • Collaboration Sté Ceccia, Sté Advese (projet NavWorks), X. Briffault.
  • Collaboration ESSIE (projet NavWorks), X. Briffault.
  • TF1, INRIA, AEGIS (projet MediaWorks), X. Briffault.
  • AEGIS, Thomson, Motorola, Laboratoire Leibnitz (projet AgentCities), X. Briffault.
  • Responsabilités institutionnelles

  • J.-P. Sansonnet est membre du Comité Mixte Franco-Tunisien pour la Coopération Universitaire (CMCU).
  • G. Sabah est évaluateur extérieur du Fonds FCAR (gouvernement canadien).
  • Y. Bellik est Membre du comité de lecture d'IHM-HCI 2001.
  • Y. Bellik est Membre du comité scientifique de CAPS'3 2000.
  • J-C Martin est membre du « Coordinating Group » du réseau européen I3Net.
  • J-C Martin est membre fondateur de la proposition de réseau d'Excellence « Convivio » sur les interfaces conviviales.
  • J-P. Fournier est responsable de l'organisation et de la coordination des "projets tuteurés internationaux" en coopération avec les universités d'Edinburgh, Wien, Teesside, le CIT de Cork et la Fachhochschule de Darmstadt.
  • C. Henry est représentant français dans le groupe COST 269 « User aspects of ICT ».
  • C. Henry est membre de l'expertise collective IRD (Institut de Recherche sur le Développement) sur les « Diasporas scientifiques ».
  • C. Henry est membre du groupe DCP Paris/San Diego (NSF-UNESCO-CNRS-ENST).
  • C. Henry est membre du réseau I3 européen.
  • W. A Turner est Special Advisor for Computer Applications and Professional Training, International Committee for Social Science Information and Documentation (ICSSD), a UNESCO supported Non-Governmental Organization.
  • W. A Turner est Reviewer : National Science Foundation "Social impacts of information technologies".
  • W. A. Turner est Membre d'une Expertise collégiale organisée par l'Institut de Recherche et de Développement (IRD) sur les « diasporas scientifiques » ; chargé avec Claude Henry de la préparation d'un rapport sur l'importance des nouvelles technologies de l'information et de la communication pour l'animation des diasporas scientifiques.
  • W. A. Turner est animateur avec le Professeur Geof Bowker (Université de California à San Diego) et le Professeur Les Gasser (Université d'Illinois à Urbana Champaign) du réseau scientifique international travaillant sur les Pratiques Collectives Distribuées (PCD).
  • Relations scientifiques et industrielles

  • G. Sabah collabore avec avec Harry C. Bunt (Tilburg University)
  • G. Sabah collabore avec avec Maria Teresa Pazienza (Dept. of Computer Science, Systems and Production, University of Roma).
  • M.-F. Castaing collabore avec Geoffrey Edwards Canada Research chair in Cognitive Geomatics & Scientific director of the GEOIDE Network, Univ. Laval, Québec.
  • Conventions de recherche et contrats

  • Projet IST-NICE sur le dialogue multimodal avec des personnages virtuels (projet accepté, démarrage début 2002). J.-C. Martin.
  • Projet IST- ISLE sur les ressources multimodales. J.-C. Martin
  • Mise en place de deux propositions de projets européens IST avec UNIDORT (D), MIRALab (CH), NATMS (B), ELAN (F), BABELTech (B), LIG (CH) ), Y. Bellik.
  • MOST-UNESCO « Electronic Newspaper Monitoring System for ethnic conflicts and social transformations in Africa » : pour enrichir des analyses comparatives des conflits ethniques en Afrique. (W. A.Turner)
  • « Approches moléculaires et textuelles pour une expertise de familles de gènes ». Application à l'analyse de familles de gènes impliqués dans le cancer. Intégration des résultats dans une base de données dédiée aux gènes du cancer et à leur implication dans les altérations génétiques Action Bioinformatique CNRS-INRA-INRIA-INSERM, en collaboration avec le Service de bioinformatique moléculaire et génomique et l'INIST du CNRS (W. A. Turner)