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Le LIMSI, laboratoire propre du CNRS associé aux Universités Paris
VI et Paris XI, mène un ensemble de recherches pluridisciplinaires en
Mécanique et Energétique (ME) et Sciences et Technologies de
l'Information et de la Communication (STIC), axées sur les Sciences Pour
l'Ingénieur (SPI), mais ayant des interactions fortes avec les Sciences
de l'Homme et de la Société (SHS) et les Sciences de la Vie (SdV).
De fait, ses activités sont évaluées par quatre sections du
Comité National de la Recherche Scientifique, dont deux (07 et 10)
rattachées au Département SPI du CNRS, une (29) rattachée au
Département SdV, et une autre (34) rattachée au Département
SHS.
Notre objectif est de conduire des recherches visant à développer
des technologies, voire des applications, génériques ou exemplaires,
en suscitant l'apport de disciplines que nécessite l'avancée de ces
recherches, et de couvrir l'étendue du domaine dans ses composantes
fondamentales, comme dans les spécificités de l'objet à
construire ou de la tâche à couvrir. La confrontation des
résultats de nos recherches avec la réalité de l'application est
la véritable mesure de leur qualité.
Une pluridiscipinarité exemplaire
Le laboratoire conduit des recherches pluridisciplinaires et mène des
actions interdisciplinaires, tant de façon interne, qu'en collaboration
avec des partenaires extérieurs. Ces actions peuvent conduire à des
avancées scientifiques notables, nées de la synergie des disciplines
concernées. On pourra noter les travaux menés au sein du laboratoire
sur l'utilisation du Calcul de Flux Optique pour la Vélocimétrie par
Image de Particules, sur la mécanique des fluides dans le conduit vocal,
qu'il convient de poursuivre, ou sur la modélisation 3D
stéréoscopique pour l'étude d'une couche de mélange
compressible turbulente, que nous avons souhaité mettre en relief en ce
passage de millénaire, comme le souhait d'une plus grande
interdisciplinarité dans le monde de la recherche. Mais également
ceux sur l'étude de la perception visuelle, entre informatique,
traitement du signal et neuro-biologie, ou sur le traitement automatique de
la langue écrite et parlée, entre linguistique, traitement du signal
et informatique. On doit également mentionner nos travaux en psychologie
cognitive, en ergonomie ou en sociologie sur les processus humains de
communication médiatisée, ou les travaux menés avec des
partenaires externes sur la modélisation 3D et le séquençage des
structures génomiques, ou ceux sur l'analyse du geste et du mouvement,
à l'interface de l'informatique, du traitement de l'image et de la
physiologie.
Le laboratoire prépare son renouvellement à 4 ans. Ce renouvellement
s'accompagnera d'un changement de l'équipe de direction (l'actuel
directeur ayant effectué 3 mandats sur une période de 12 ans depuis
1989), et donc également d'un changement du responsable du
département << Communication Homme-Machine >>. Le dernier conseil
scientifique du LIMSI qui s'était réuni en 1998 avait émis des
recommandations, que nous avons très volontiers suivies, nous
encourageant à continuer à valoriser nos travaux de recherche, à
cultiver et à promouvoir la pluridisciplinarité et les interactions
au sein des départements, voire entre eux. Il a soutenu nos demandes de
remplacement des départs en retraite, en nous demandant de garder
l'équilibre atteint dans les différentes catégories de
personnel. Nous avons dû par ailleurs traiter de la restructuration des
activités en énergétique au sein du laboratoire, du fait du
départ définitif (à compter du 1er janvier 2001) du responsable
de ces activités, Francis Meunier, au CNAM où il occupe une chaire
de professeur.
Notre caractère interdisciplinaire est un des éléments qui
justifie notre statut de laboratoire propre du CNRS, ces laboratoires ayant
spécifiquement la vocation de promouvoir cette interdisciplinarité,
comme le soulignait François Kourilsky, alors Directeur Général
du CNRS. Le Conseil de Laboratoire s'est unanimement exprimé pour
demander le maintien du statut de laboratoire propre du CNRS pour les 4 ans
à venir.
Le Limsi et les priorités de la recherche et du
CNRS
Laboratoire pluridisciplinaire qui focalise ses activités sur les
Sciences Pour l'Ingénieur, le LIMSI a été inquiet du sort
réservé à ce secteur par le précédent ministre de
l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie, qui l'avait
initialement effacé de l'organigramme de la Direction de la Recherche au
Ministère, et souhaitait le diviser au sein du CNRS. Il s'est
inquiété également de la raréfaction des postes de
chercheurs non-affichés, et de directeurs de recherche, mis au concours
dans la section 07 << Sciences et Technologies de l'Information >>. La
perspective de la mise en place par le CNRS d'un Institut de Recherche
Technologique, dont la première pierre concernerait les STIC, lui
apparaît comme une excellente réponse à la double exigence de
promouvoir un domaine en pleine expansion internationale, qui présente
un enjeu économique et sociétal majeur, sans pour autant affaiblir
les autres composantes du secteur des Sciences Pour l'Ingénieur. Le
Limsi souhaite que le CNRS fonde cette initiative sur les atouts qui sont
les siens en termes d'interdisciplinarité, puisqu'il a l'avantage de
couvrir l'ensemble du champ de la science. Il soutient également
l'émergence d'un programme << Information, Communication et
Société >>, qui permet de renforcer le lien entre le
développement des Technologies de l'Information et de la Communication
et l'étude de leur usage, point fondamental pour leur acceptation et
leur bonne utilisation.
Le LIMSI se trouve donc au coeur du dispositif stratégique du CNRS, dans
les domaines qu'il traite, et dans sa façon de les traiter mettant en
avant l'interdisciplinarité. Cette présence devrait se renforcer
avec la mise en place en nos locaux d'un important équipement de
réalité virtuelle (CAVE ou RAVE), co-financé par le CNRS, le
Conseil Général de l'Essonne et la Région Ile-de-France, qui
permettra à la France de se doter d'un tel équipement, et aux
équipes d'autres disciplines, dynamique des fluides, bioinformatique ou
astrophysique, d'en bénéficier pour leur propre domaine.
Nous avons par ailleurs participé à l'élaboration du rapport
établi en 1999 sous la direction de J.J. Duby dans le cadre d'U3M
(Universités du troisième millénaire) proposant un ensemble
d'opérations sur le plateau de Saclay, et faisant coopérer les
acteurs de cette aire géographique d'envergure internationale:
l'Université Paris XI, le CNRS, l'Ecole Polytechnique, le CEA et l'INRA.
Nous sommes très présents dans deux des thèmes prioritaires
retenus : << Modélisation mathématique et informatique >> et surtout
<< Technologies du Langage >>, où nous avons proposé une action nous
associant au CEA sur la création d'un << Centre du Document
Multimédia >> (création, indexation, recherche...) et d'un << Centre
du Dialogue Multimodal >> (communication homme-machine interactive
médiatisée). Nous n'avons pas eu de retour précis concernant ces
propositions, ni le résultat des discussions dans le cadre du Contrat de
Plan Etat-Région, en dehors d'une réunion avec la Direction de la
Technologie au MENRT.
Relations universitaires : affirmer notre
pluridisciplinarité
Laboratoire propre du CNRS, le Limsi s'était inquiété de la
possible suppression des soutiens qu'il reçoit dans le cadre du plan
quadriennal du fait des conventions d'association qui le lient aux
Universités Paris VI et Paris XI. Fort heureusement, ce soutien a
été maintenu à un niveau globalement identique à ce qu'il
était auparavant, lorsque le laboratoire ne le recevait que par
l'intermédiaire de Paris XI. Les financements provenant du contrat
quadriennal de Paris VI ont cependant connu quelques aléas en 1999, les
3/4 des crédits ayant été affectés à une seule
opération de recherche au sein du laboratoire, et placés sous le
contrôle direct du responsable de cette action (cela étant possible
du fait de la nature de ces crédits étiquetés
<< Pluriformation >>). Cette anomalie a été fort heureusement
corrigée en 2000, et l'ensemble des crédits a été
affecté au laboratoire. Nous participons actuellement à la
préparation des plans quadriennaux de Paris VI (2001-2004) et de Paris
XI (2002-2005).
L'intégration en décembre 1995 du Laboratoire de Thermodynamique des
Fluides a renforcé nos contacts avec l'Université Paris VI, à
laquelle appartenait ce laboratoire, et à laquelle nous sommes
associés depuis notre arrivée à Orsay en 1970. Nous avions
établi un plan de rénovation sur cinq ans du bâtiment 502 bis,
qui abritait ce laboratoire. Cette opération avance convenablement,
grâce à nos fonds propres et à l'aide de l'université Paris
VI, qui a en particulier financé la réfection de la couverture du
bâtiment et commencé sa mise en conformité électrique et
sécuritaire.
Nous avons pu bénéficier en 1999 d'un recrutement de Maître de
Conférence en Mécanique à Paris XI, et nous avons obtenu sur la
campagne de recrutement 2000 un poste de professeur en informatique sur un
profil << Indexation de documents multimédia >>, grâce au << BQR
Emploi >> de cette même université, fondé sur un projet de
recherche.
La mise en place des Ecoles Doctorales au sein des Universités n'est pas
sans nous poser problème. Nous avons en effet du mal à nous placer
dans le cadre de ces Ecoles Doctorales, qui procèdent apparemment de
deux logiques, pluridisciplinaire mono-site ou mono-disciplinaire
multi-sites, avec semble-t-il, une préférence du ministère pour
la première. Notre pluridisciplinarité, et notre taille importante,
rendent difficile notre participation à une seule Ecole Doctorale, ce
qui serait la règle mais nous semble contraire à une volonté de
pluridisciplinarité, sachant qu'aucune des Ecoles Doctorales qui nous
concernent, à Paris VI ou Paris XI, ne couvre l'intégralité de
nos travaux.
Suite à la mise en place d'un DEA << Dynamique des Fluides et des
Transferts >>, un DESS << Simulation en Dynamique des Fluides et des
Transferts >> a été mis en place cette année à Paris XI.
Enfin, une Commission << Doctorants >> a été instituée au
laboratoire et a rédigé une convention de thèse qui, après
avis des instances concernées, est à présent signée par les
doctorants et leurs encadrants. Il nous semble important de continuer la
réflexion en vue d'établir un véritable statut pour les
doctorants au plan national.
Une amélioration du budget initialisée en 1998 qui se confirme et se
conforte
Après les années 1994, 1995 et 1996 rendues très difficiles par
les problèmes budgétaires du CNRS, une diminution des ressources
européennes et une conjoncture économique difficile, 1997 et 1998
ont vu s'opérer un redressement très net de notre budget. Cette
tendance s'est confirmée en 1999, avec un raffermissement et une
augmentation du budget récurrent du CNRS (venant essentiellement du SPI,
mais avec une petite part du SHS et, depuis 1999, également du SdV), une
constance du budget universitaire, grâce aux contrats quadriennaux de
Paris VI et de Paris XI et malgré les aléas en 1999 de la
notification Paris VI, que vient très heureusement corriger une mise en
place de nos crédits 1998 sur 1999 au niveau de Paris XI, l'obtention de contrats sur des programmes
nationaux récemment mis en place (comme le RNRT: Réseau National de
Recherche en Télécommunications) ou financé par des agences
publiques (en particulier la DGA), qui apparaissent comme des sources de
financement à nouveau actives après plusieurs années de passage
à vide, et malgré la fin de plusieurs contrats européens,
liée à la fin des programmes eux-mêmes. Nous avons ainsi
retrouvé la bonne santé budgétaire du début des années
90, avec un budget comparable à celui de 1992, année faste.
L'année 2000 apparaît sous les meilleures auspices, avec une
nouvelle augmentation du soutien de base CNRS, l'obtention de 7 contrats
dans le premier appel d'offre du 5ème Programme-Cadre de la Commission
Européenne, de deux nouvelles labellisations RNRT et d'une labellisation
PRIAMM (Programme des Industries de l'Audiovisuel et du Multimédia),
auxquelles viennent s'ajouter les crédits nous permettant de faire
l'acquisition d'un équipement de réalité virtuelle. Nous
devrions donc dépasser notre meilleur budget jamais obtenu, et continuer
sur ce registre, puisque plusieurs contrats qui débutent sont
pluriannuels.
Une situation toujours préoccupante pour l'emploi
ITA
Le laboratoire connaît actuellement de nombreux départs à la
retraite d'ITA, du fait des recrutements concentrés pour ces
catégories de personnel lors de la création du laboratoire à
Orsay au début des années 70. Sur les 11 départs en retraite
(environ 1/3 des effectifs ITA) recensés depuis 4 ans, nous avons
recruté 6 postes par AFIP (postes affichés à la mobilité),
et un par concours externe (Ingénieur d'Etude en calcul scientifique).
Nous avons en attente des besoins liés à un poste
d'Assistant-Ingénieur en Informatique (que nous n'avons pu recruter par
la procédure AFIP), d'Ingénieur d'Etude en mesures physiques, de
Technicien Aide-Bibliothécaire et d'Ingénieur de Recherche en
Informatique (non encore réattribués par le CNRS), et quatre
départs à la retraite sont prévus en 2001. Le remplacement
rapide de ces postes nous est absolument nécessaire pour assurer la
bonne marche du laboratoire.
Par ailleurs, le départ fin 1998 de J.J. Guilleminot, Ingénieur de
Recherche qui est allé rejoindre le service des contrats de la
Délégation Régionale n'a pas entraîné pour l'instant
d'affectation de poste en remplacement, et nous n'avons toujours pas pu
obtenir un poste de secrétaire pour venir renforcer l'équipe de
gestion du laboratoire, qui ne comprend que 3 secrétaires pour 300
personnes accueillies annuellement !
Nous sommes à présent satisfaits du logiciel Xlab, permettant la
gestion budgétaire du laboratoire, et la liaison avec les gestionnaires
de la Délégation Régionale. La mise en place des logiciels
Nabuco semble être plus problématique, pour les deux universités
sur lesquelles nous gérons des crédits (Paris VI et Paris XI). Nous
souhaitons pouvoir utiliser Labintel pour gérer les personnels du
laboratoire, mais nous ne sommes pas encore certains que cela soit possible
avec le nouveau logiciel Labintel 2. Nous regrettons par ailleurs qu'il ne
permette pas de gérer les publications, malgré les demandes que nous
avions exprimées en ce sens dans le groupe de travail auquel nous avions
participé. Nous pensons en effet que ces types de logiciels ne seront
correctement informés que si les laboratoires les utilisent pour leurs
besoins propres, et qu'il faut à tout prix éviter une double saisie.
Effectifs : nombre de permanents encore en légère
croissance
Les effectifs totaux, stabilisés depuis 1996, ont légèrement
décru en 1999, du fait d'une légère diminution des stagiaires,
restant autour de 300 personnes. Le nombre de doctorants a également
légèrement diminué, passant de 61 à 57, ce qui semble
être une tendance générale dans les laboratoires de recherche.
En revanche, le nombre de permanents a légèrement augmenté, du
fait de l'arrivée d'un chercheur CNRS et de deux Maîtres de
Conférence. Nous devrions atteindre l'objectif fixé d'une
augmentation mesurée de 10 personnes pour la période 1997-2000. Les
effectifs hors moyens communs se répartissent entre les deux
départements << Communication Homme-Machine >> et
<< Mécanique-Energétique >> dans les proportions 2/3-1/3.
Axes scientifiques : des restructurations en
perspective
La structure scientifique du laboratoire a été très
légèrement modifiée en 1999, avec la mise en place d'une action
transversale << Perception située >> au sein du département
<< Communication Homme-Machine >>. Par ailleurs, la cellule
<< Infrastructure >> a été subdivisée en deux cellules
distinctes (<< Infrastructure >> et << Logistique >>).
Des perspectives de restructuration sont à prévoir en 2001 avec le
renouvellement du laboratoire, le changement de l'équipe de direction,
et le départ de Francis Meunier, actuel responsable du groupe
Energétique. Ces restructurations devraient se faire à effectif
constant.
En Mécanique-Energétique, l'événement majeur de la période
écoulée est la gestion de la décroissance de l'activité en Adsorption,
amorcée depuis que F. Meunier a pris un poste de Chaire au CNAM en 1995.
Le désengagement définitif de F. Meunier à la fin 2000, le départ
à la retraite annoncé de Ph. Grenier (CR) en Septembre 2000, le départ
de L.M. Sun (CR) en détachement à l'Air Liquide depuis 1996, le départ
de J.J. Guilleminot (IR) vers la DR IdF-sud, la reconversion interne de
A. Choisier (AI) nous ont amenés à nous interroger sur le devenir de
l'activité en Adsorption. Après de nombreuses discussions, nous avons
décidé de maintenir une petite activité centrée sur la thématique
de la cinétique d'adsorption, en situation de coadsorption, sur laquelle
des développements métrologiques récents ont été effectués,
soutenus par une Action Incitative du laboratoire. Cette activité, portée par V. Bourdin,
Maître de Conférence de l'Université d'Evry, intéresse l'Air Liquide qui s'est déclaré
prêt à la soutenir financièrement. Nous avons simultanément mis en
place une Cellule Expérimentale, transverse aux groupes, qui regroupe une
partie du potentiel humain et des compétences en matière de métrologie.
Cette cellule, placée sous la responsabilité de J.B. Chalfen, IR IN2P3, a
pour but de coordonner et d'optimiser les demandes en matière de conception,
réalisation, montage, instrumentation en provenance des 3 groupes. Par
ailleurs, des aménagements légers à la structuration actuelle sont en
cours de discussion et devraient être mis en place pour la fin de l'année.
En Communication Homme-Machine, le groupe << Langage et Cognition >>, dont les
effectifs sont les plus importants du département, pourrait se
scinder en deux groupes, l'un tourné vers les agents cognitifs, les
systèmes multi-agents, la multimodalité et l'assistance à
l'interaction, l'autre plus spécifiquement vers le traitement
automatique du langage écrit. Les activités en perception visuelle
et auditive pourraient se regrouper au sein d'une même équipe, tout
comme celles qui traitent de la vision, du geste et de l'image, qui se
regrouperaient autour de la réalité virtuelle et augmentée, et
de l'équipement exceptionnel correspondant.
On continuera d'étudier l'adaptation par analogie de méthodes
utilisées avec succès dans certains domaines vers d'autres domaines.
Les méthodes d'évaluation continueront d'être utilisées pour
accompagner la recherche et aider aux choix méthodologiques, en liaison
avec la production et l'utilisation de ressources linguistiques et
non-linguistiques, et incluant évaluation objective et évaluation
des usages.
Nous avons maintenu la politique de soutien aux Actions Incitatives internes
lancées chaque année pour encourager la coopération entre
groupes, investir sur le long terme et équilibrer les aspects
fondamentaux et appliqués de nos recherches. Nous y avons consacré
un budget de 340 KF en 1997, 400 KF en 1998, 430 KF en 1999 et autant en 2000. Ces
Actions Incitatives pourraient être complétées par des Actions
sur Programme, plus lourdes, plus longues et plus ambitieuses, si les
budgets le permettent.
Des résultats de recherche au meilleur niveau
international
En Mécanique-Energétique, l'activité s'est concentrée sur la dernière
période autour de deux thèmes majeurs, le développement de méthodes de
type Simulation des Grandes Echelles pour la simulation d'écoulements
turbulents instationnaires et l'étude des instabilités hydrodynamiques
d'écoulements thermoconvectifs, au sens large, en milieux confinés. Dans
le premier thème, les efforts ont porté simultanément sur les techniques
d'approximation, sur l'amélioration des modèles, et notamment l'extension
du modèle d'échelles mixtes en compressible, et la confrontation
expérimentale, avec le développement d'une technique originale de
Vélocimétrie par Images de Particules, actuellement en cours d'extension
à 3 dimensions. On notera en particulier le développement de techniques de
viscosité de sous maille, qui permettent d'approcher des solutions avec des
discontinuités et qui semblent très prometteuses par rapport aux techniques
classiques. Dans le domaine des instabilités, des progrès méthodologiques
ont été effectués et des algorithmes sont actuellement opérationnels
pour calculer les branches de solutions, même lorsqu'elles sont instables,
calculer les modes dominants du jacobien de l'opérateur d'évolution
linéarisé, ainsi que ceux de l'adjoint et obtenir un système différentiel de faible ordre
permettant de reproduire la dynamique des solutions de Navier-Stokes. Ces avancées méthodologiques
ont été appliquées aux diverses classes d'écoulement traditionnellement
étudiées dans le département, incluant les instabilités
thermoacoustiques. On notera que dans le domaine de la convection
thermocapillaire, de nombreux efforts ont permis de mettre en évidence le
rôle de la singularité au point de raccordement entre la surface libre et
le cristal en croissance, singularité qui amène à s'interroger tant sur
la validité des modélisations effectuées jusque-là, que sur la
modélisation même de cette région de raccordement. On peut également
signaler une participation active du département dans plusieurs benchmarks,
en tant que participant ou en tant qu'organisateur. En particulier le
département a co-organisé deux benchmarks, l'un autour de comparaisons de
codes pour la simulation du couplage convection naturelle/changement de phase,
l'autre dans le domaine des codes pour la simulation des écoulements de
convection engendrés par de grands écarts de température, situation dans
laquelle l'approximation classique de Boussinesq n'est plus valable. Le groupe
Energétique a également eu la responsabilité de la conférence FOA6 en
1998, Fundamentals of Adsorption, la grande conférence internationale en
Adsorption. On notera dans ce domaine l'avancée métrologique pour mesurer
des concentrations partielles de mélange de gaz, basée sur la variation de
l'indice de réfraction en fonction des concentrations relatives. En
thermoacoustique, il a été possible de déterminer avec précision les
courbes de stabilité marginale de déclenchement des ondes thermoacoustiques
dans un compresseur et de les comparer avec des prédictions
théoriques.
En Communication Homme-Machine, on notera que le groupe Traitement du
Langage Parlé a obtenu en 1996 et 1999 les meilleurs résultats de
reconnaissance vocale dans le cadre des évaluations du programme
américain du DARPA, et qu'il est arrivé à la seconde place en
1998. La tâche actuelle (<< Broadcast News >>) est particulièrement
difficile, puisqu'elle porte sur la retranscription d'émissions de radio
et de télévision en langue anglaise, avec des conditions sonores
particulièrement difficiles à traiter (musique,
réverbération, voix téléphonique etc). Il a par ailleurs participé pour
la première fois à la tâche Spoken Data Retrieval (SDR) qui
étend la campagne d'évaluation TREC à la parole avec
d'excellents résultats. Le groupe TLP a obtenu 4 contrats dans le cadre
de l'appel d'offre IST de la Commission Européenne, orientés vers
les questions de transcriptions et d'indexation de documents multimédia.
Par ailleurs, un nouveau décodeur, plus rapide, a été
développé afin d'améliorer les performances en terme de temps de
réponse du système de reconnaissance. L'intérêt des
industriels pour le savoir-faire du groupe << Langage et Cognition >> en
matière de Langages Orientés Objets et de Systèmes Multi-Agents
nous a conduits à rejoindre le projet Eureka PVS, portant sur le
thème de la gestion de projets. Les travaux sur l'indexation automatique
et la recherche d'informations se sont accrus, conduisant à la
participation à la campagne d'évaluation américaine TREC
<< Question and Answer >>, et à l'obtention d'un label PRIAMM pour un
projet avec pour partenaires TF1, Aegis et l'INRIA. Le groupe << Interaction
et Multi-Modalités >> a organisé à Gif-sur-Yvette le Gesture
Workshop'99, grande manifestation internationale sur la communication
gestuelle. Des avancées significatives ont été obtenues en
imagerie médicale, en coopération avec la Fédération
Mutualiste Parisienne et l'Hôpital du Val-de-Grâce. Angel Osorio a
organisé en 1999 et 2000 une conférence sur ce thème à
Nancy. La collaboration avec le Département
<< Mécanique-Energétique >> a permis d'obtenir des
représentations stéréoscopiques d'écoulement de mélange
compressible turbulent, et la collaboration avec les biologistes d'Orsay a
conduit au logiciel ADN-Viewer de représentation stéréoscopique
de structures d'ADN. Les travaux sur la communication homme-homme
médiatisée se sont poursuivis dans le cadre du programme Esprit
Magic Lounge, avec une étude sur la validation avec des utilisateurs
réels du démonstrateur développé, à laquelle ont
participé les sociologues du laboratoire. Le groupe << Cognition
Humaine >> continue de mener des travaux en coopération avec les autres
groupes du laboratoire. Il poursuit ses travaux dans le cadre du contrat
obtenu en 1999 avec la société Bouygues Télécom. Il voit
cette année son activité renforcée grâce à l'arrivée
d'un nouveau chercheur CNRS, Florence Gaunet, spécialiste des questions
de relation image-langage et
de l'analyse de l'usage des technologies de communication homme-machine, en
particulier pour l'aide au handicap, recrutée sur un poste
interdisciplinaire.
Publications : record encore battu !
Le nombre de publications << de type A >> (revues, conférences avec
actes et comités de lecture, ouvrages et chapitres d'ouvrage...) a
dépassé pour la troisième année consécutive le meilleur
score que l'on ait jamais atteint sur cet indicateur, avec 197 en 1999,
contre 196 en 1998 et 187 en 1997.
Progression du parc informatique et amélioration des
télécommunications
Le nombre d'unités informatique reliées au réseau du laboratoire
s'est encore accru pour atteindre à présent 409 unités. Le
passage au réseau à haut débit interne de type Ethernet à
100 Mbits/s, s'est terminé avec le câblage en 1999 de la
dernière tranche du bâtiment 508. Un groupe de travail a été
mis en place pour assurer un passage à l'an 2000 dans de bonnes
conditions. Les dossiers actuels portent sur la sécurité du
réseau face aux attaques extérieures. Dans le futur, il nous semble
primordial de pouvoir disposer de moyens d'accès aux réseaux
hauts-débits externes, afin d'étudier la communication homme-homme
médiatisée à distance par la machine, en particulier dans le
cadre de la communication entre machines de réalités virtuelles
existant au plan national ou international. L'autocommutateur
téléphonique a pour sa part été remplacé par un nouvel
équipement autorisant le passage à l'an 2000, et les nouvelles
modalités de taxation, incluant le passage à l'Euro.
Aménagements : rénovation en bonne voie
Le budget de la direction a pu bénéficier de la persistance de
l'embellie budgétaire, et des 5% qui sont à présent
affectés par le CNRS aux laboratoires sur leurs ressources contractuelles. Cela a
permis de mener à bien les travaux qui étaient différés
depuis plusieurs années. L'opération de rénovation des
bâtiments 508 et 502bis se poursuit, avec la rénovation d'au moins
cinq bureaux chaque année et la généralisation de la mise en
conformité électrique. Il reste sept bureaux à rénover au
bâtiment 508 et quatre bureaux et une salle de réunion au
bâtiment 502 bis. La rénovation début 2000 d'une partie de la
toiture du bâtiment 508 qui fuyait, nous a permis de repeindre
l'escalier Nord et doit nous permettre de terminer la fin de la
rénovation du deuxième étage de ce bâtiment. Les
opérations liées à l'hygiène et à la sécurité se
sont accrues. La machinerie du monte-charge du bâtiment 508 a
été mise en conformité. La mise en conformité de toutes les
machines-outils des deux ateliers présents dans les deux bâtiments
du laboratoire nous préoccupe car nous aurons du mal à dégager
sur nos fonds propres la totalité des moyens nécessaires. Nous avons
pu également rénover en 1999 une salle de cours grâce à
l'aide de l'Université Paris XI.
Valorisation : des transferts vers l'industrie
Nous collaborons avec plusieurs industriels ou sociétés nationales
ou internationales, soit directement (Air Liquide, Air Products, La Carbone
Lorraine, IFP, EDF, Snecma, Vecsys, France Telecom, Renault, PSA, CNES,
Onera, RATP, Bouygues Telecom, Xerox...), soit dans le cadre de partenariat
en particulier dans les programmes européens ou nationaux (SNCF, Aegis,
Bertin, Thomson CSF, Matra...). Nous avons participé à la
deuxième phase de l'étude sur le transfert industriel utilisant la
méthode d'analyse fonctionnelle, effectuée pour le CNRS par la
société Nodal. Depuis 1998, nous avons aidé au montage de trois
sociétés autour du codage d'information en deux dimensions, des
moyens statistiques pour les études en psychologie expérimentale et
de l'utilisation dans différents domaines de réseaux connexionnistes
par propagation guidée, créées par des personnels permanents ou
des doctorants du laboratoire.
De nombreuses animations de structures nationales et
internationales
Nous avons récemment organisé plusieurs manifestations
internationales (GW'99, Fundamentals of Adsorption (FOA6, 1998), RIAO 2000,
LREC 2000, ITRW ISCA ASR 2000, JIOSC 2000...). Nous participons aux bureaux
de coordination ou coordonnons plusieurs réseaux de recherche (ISCC et
RISC en Sciences Cognitives), deux réseaux d'excellence du programme
Esprit-LTR (Elsnet et I3Net), Francil de l'AUF, le Consortium
Industrie-Recherche sur les turbomachines, l'ARC Ecodev, le Comité de
Pilotage du programme << Ressources Linguistiques >> de la DGLF, le Groupe
de Réflexion sur le Traitement Informatique de la Langue du Conseil
Supérieur de la Langue Française, le bureau d'ELRA...). Nous avons
participé aux réflexions préparatoires à la mise en place du
5ème programme-cadre de l'Union Européenne, et faisons partie de
l'Advisory Committee du programme TIDES (Translingual Information Detection,
Extraction and Summarization) du Darpa aux Etats-Unis. Nous participons
à l'animation du Réseau National de Recherche en
Télécommunication (RNRT), soutenu par le Ministère de la
Recherche et le Ministère de l'Industrie, en tant qu'animateur d'un des
cinq Comités Thématiques, et au programme PRIAMM sur les Industries
de l'Audiovisuel et du Multimédia, en tant que membre du Comité
d'Orientation.
J.J. Gangolf a obtenu en 1999 un passage en IR1, après avoir obtenu en 1998 le cristal du CNRS pour ses travaux sur les réalisation matérielles en matière de technologies vocales. Nous ne pouvons que déplorer le manque de possibilités de promotion qui s'offrent, en particulier pour les passages IE-IR et IR2-IR1 et pour les passages CR1-DR2 et DR2-DR1.
Sommaire
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| Dpt Mécanique |
| Dpt CHM |
| Présentation |
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