GROUPE DYNAMIQUE DES FLUIDES

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L. Ta Phuoc

Exemples d'Activités de Recherche du groupe


INRODUCTION

Les écoulements de fluides rencontrés dans la nature ou dans les machines inventées par l'homme sont en général instationnaires, turbulents et souvent couplés avec d'autres phénomènes de la physique. La prise en considération de ces instationnarités et ces couplages est souvent indispensable pour comprendre et prédire certains problèmes de la mécanique et de la physique.

Les recherches menées dans le groupe Dynamique des Fluides portent donc essentiellement sur la compréhension et la prédiction des phénomènes de la mécanique des fluides instationnaire dans lesquels le caractère moteur dominant est la vitesse. Les outils utilisés sont des algorithmes numériques complétés par des visualisations expérimentales.

Deux principaux objectifs déterminent l'orientation des travaux engagés.

Le premier, à long terme, a pour but l'analyse et la compréhension des phénomènes de base rencontrés en mécanique des fluides réels. Le décollement, les sillages instationnaires, le mécanisme de création des tourbillons, et tout particulièrement les transitions stable-instable ou laminaire-turbulent sont les problèmes que nous souhaitons approfondir. L'interaction de la mécanique des fluides avec d'autres phénomènes de la physique comme la thermique ou l'acoustique fait partie également de nos travaux de recherche. Signalons en effet l'arrivée de I. Delbende, maître de conférence à Paris 6, qui travaillera sur la modélisation et la simulation numérique des problèmes de thermoacoustique.

Le deuxième objectif, à caractère plus appliqué, s'oriente vers l'utilisation des connaissances et des expériences acquises en mécanique des fluides et en méthodologie numérique, pour modéliser et simuler des problèmes d'origine industrielle.

Pour atteindre ces objectifs, on est conduit à mener simultanément :

Afin de pouvoir délimiter les domaines de validité des modèles et des méthodes numériques mis au point, des comparaisons avec des résultats de mesure et visualisation expérimentales font partie également de nos préoccupations.

Les travaux effectués dans le cadre de ce groupe sont en général réalisés en collaboration avec des laboratoires universitaires fran çais (LMF, CEAT de Poitiers ...) ou étrangers ( Dpt of Fluid Mechanics du Denmark Technical University , Dpt di Fisica de Politechnico de Milan d'Italie), des organismes publics (DSA/DGA, ONERA, CNES, Bassin des Carènes, Institut Franco Allemand de recherche de Saint Louis), du milieu industriel (ALSTOM, EDF, SEP, SNECMA) et soutenus par des contrats.

Suite aux départs de T.S. Luu ( DR CNRS ) et de deux doctorants (F. Bertagnolio au Danemark et V. Liu à E. N. de Brest), le thème Turbomachines et Hélices devient sous critique en personnel (B. Viney, IR) et en sujet de recherche (méthode inverse en fluide parfait), l'organisation du groupe sera donc modifiée et s'articule dorénavant autour de quatre thèmes.

THÈME 1 : MÉTHODES NUMÉRIQUES EN MÉCANIQUE DES FLUIDES
J-L Guermond, A. Ben Abdallah, O. Daube, L. Jeanfaivre, G. Jeanfaivre, Ta Phuoc Loc, C. Tenaud

Sur ce thème nos travaux s'orientent essentiellement vers des recherches de formulations alternatives et des méthodes numériques adaptées à la résolution des équations de Navier Stokes instationnaires correspondant à des écoulements de fluides compressibles ou incompressibles. Nos efforts portent principalement sur des cas d'écoulements réalistes à grands nombres de Reynolds et à géométries complexes.

En incompressible, les équations de Navier Stokes sont écrites en général avec les variables vitesse pression. Les méthodes numériques appliquées à cette formulation sont nombreuses. La plus connue reste la méthode de projection. Une étude théorique avec des améliorations sur les précisions temporelles de cette méthode a été réalisée et les résultats prédits sont confirmés par les expériences numériques (J.L. Guermond, L. Quartapelle). Une collaboration avec le LEA de Poitiers a permis de valider la méthode proposée par des comparaisons calcul expérience en 3D comme le montrent les résultats donnés dans ce rapport.

Dans le but de traiter les cas d'écoulements à grands nombres de Reynolds avec cette formulation, une nouvelle recherche sur les méthodes d'éléments finis adaptées à la Simulation des Grandes Echelles a été introduite. Quelques résultats sont donnés dans ce rapport pour illustrer l'état d'avancement de cette étude (J. L. Guermond).

Cependant, pour éviter certains inconvénients liés aux conditions aux limites en pression en écoulement externe, on peut éliminer cette variable en utilisant la formulation vitesse tourbillon. C'est une autre voie choisie au LIMSI et dont les efforts ont porté leurs fruits. L'équivalence entre les formulations vitesse pression et vitesse tourbillon est démontrée. Une méthode de discrétisation originale traitant ces équations en coordonnées généralisées est construite et un nouveau schéma, similaire à la méthode de projection, est proposé permettant de diminuer notablement le temps de calcul, par comparaison à celui requis dans les méthodes classiques, ceci grâce à la réduction du nombre d'équations de Poisson 3D à résoudre. Cette méthode a été validée sur un grand nombre de problèmes en simulation directe ou en simulation avec modèle de sous maille ( F. Bertagnolio, O. Daube, R. Lardat, Ta Phuoc Loc).

Outre ces choix de formulation, nous avons aussi le choix des méthodes numériques. Nous continuons à porter nos efforts sur les méthodes de décomposition en sous domaines. Deux classes de méthode de décomposition ont été développées : la première, adaptant les méthodes aux sous domaines, et la deuxième, plus technique, traitant les mêmes équations avec les mêmes méthodes dans les différents sous domaines.

La méthode de décomposition en sous domaines avec l'emploi simultané des techniques de différences finies et des particules tourbillonnaires ponctuelles est opérationnelle en 2D. L'extension aux cas 3D a été réalisée grâce à l'introduction des formulations eulériennes vitesse tourbillon et vitesse pression dans le domaine <<différences finies>>. Cependant l'utilisation en 3D de la méthode particulaire reste délicate et nécessite d'être optimisée (J.L. Guermond, L. Jeanfaivre).

Concernant les méthodes de décomposition en sous domaines dédiées aux calculateurs parallèles, une méthode des joints, couplée avec la méthode de projection résolvant les équations de Navier-Stokes de fluide incompressible est proposée et analysée. Les principaux résultats sont donnés dans la thèse de A. Ben Abdallah, soutenue en 1998.

En compressible, les schémas de capture de chocs sont souvent stabilisés grâce à l'utilisation astucieuse du décentrement des termes de convection, donc par l'introduction d'une viscosité numérique. Ces schémas sont initialement construits pour résoudre les équations d'Euler. Lorsqu'on veut les utiliser en Simulation des Grandes Echelles avec un modèle de viscosité de sous maille, se pose la question de l'effet du modèle et l'importance relative entre la viscosité de sous maille et la viscosité numérique du schéma. Afin d'améliorer la précision et de minimiser la viscosité numérique de ces schémas une recherche sur les schémas de haute précision ( C. Tenaud ) a été engagée en collaboration avec l'ONERA et le SINUMEF (ENSAM). Un exemple de résultats obtenus de cette recherche est donné dans ce rapport.

THÈME 2 : ÉCOULEMENTS EXTERNES INSTATIONNAIRES
Ta Phuoc Loc, A. Dulieu, S. Pellerin, C. Tenaud, F. Bertagnolio, R. Lardat

Dans le domaine des écoulements externes les travaux du LIMSI s'orientent principalement vers des études en régime transitoire ou instationnaire. On s'intéresse tout particulièrement aux phénomènes de décollement, au mécanisme de naissance, de développement et de transport des tourbillons, ainsi qu'aux processus de passage de régime stable-instable ou laminaire-turbulent. Le LIMSI dispose de plusieurs méthodes originales de simulation numérique directe capable de traiter n'importe quel écoulement cisaillé à des nombres de Reynolds élevés (>104). Cependant il faut utiliser suffisamment de points de discrétisation pour reproduire toutes les structures. A grands nombres de Reynolds et en 3D la simulation directe n'est plus possible car le nombre de points de discrétisation devient rapidement prohibitif. Une alternative intéressante est donc la Simulation des Grandes Echelles (SGE) avec une modélisation des petites structures. C'est cette orientation qu'a choisie le LIMSI qui a engagé ces dernières années des recherches de nouveaux modèles mieux adaptés aux écoulements cisaillés de paroi, décollés ou non. Actuellement nos efforts portent essentiellement sur quatre études :

Dans ces travaux une attention particulière est portée aux comparaisons calcul - expérience.

Concernant l'influence des effets 3D, le cas de l'écoulement autour d'un cylindre à section circulaire a été considéré et étudié à des nombres de Reynolds allant de 100 à 50000. On a montré que les calculs 2D peuvent surévaluer jusqu'à 100% les coefficients aérodynamiques, les valeurs crête-crête et les quantités moyennes, que les résultats des simulations 3D sont plus proches des mesures expérimentales (<10%). Cependant on peut se poser la question de savoir si ces constatations restent valables en écoulement non décollé. C'est l'objet des travaux en cours.

Dans les écoulements 3D, les tourbillons en fer à cheval jouent un grand rôle dans les problèmes de stabilité. C'est un phénomène complexe. La prédiction et la compréhension de ces derniers sont des étapes de base nécessaires dans la recherche des moyens de manipulation et de contrôle des écoulements. L'outil numérique est bien adapté pour remplir cette tâche. L'étude des influences de ces tourbillons sur les structures des écoulements et sur les efforts aérodynamiques fait partie de nos travaux de recherche.

Les écoulements cisaillés libres ont été souvent étudiés en régime de développement temporel. Les études du LIMSI dans ce domaine sont orientées plutôt vers le régime de développement spatial afin de se rapprocher des conditions réelles. Les cas de la couche de mélange et du jet en rotation ont été considérés et simulés numériquement. Concernant la couche de mélange, les résultats obtenus ont été comparés avec succès aux mesures expérimentales fournies par le CEAT de Poitiers comme le montrent les figures données dans ce rapport. Le comportement des modèles de sous maille utilisés et l'influence des perturbations et des conditions amont ont été nettement mis en évidence. La prochaine étape de ce travail sera d'étudier plus en détail le comportement des modèles de sous maille sous l'effet de la rotation.

Lorsqu'on veut traiter les écoulements de paroi à grands nombres de Reynolds par la technique de simulation des grandes échelles, se posent toujours deux problèmes, celui de la transition et celui du maillage proche paroi. On peut utiliser des lois de paroi qui soulèvent la question de leur validité lorsqu'il y a décollement. Afin d'éviter les défauts des lois de paroi, on recherche à mettre au point une condition de quasi glissement qui dépend du nombre de Reynolds équivalent local. L'écoulement autour du profil A à Re=2.106 a été choisi comme cas test intéressant car plusieurs campagnes de mesures expérimentales lui ont été consacrées.

THÈME 3 : ÉCOULEMENTS INSTATIONNAIRES COMPRESSIBLES
C, Tenaud, A. Cadiou, L. Coquart, I. Delbende, L. Doris, L. Ta Phuoc

Comme dans le cas des écoulements incompressibles, les travaux en fluide compressible s'orientent vers l'étude des situations transitoires ou instationnaires. Certains de ces travaux font également intervenir d'autres phénomènes de la physique comme l'acoustique ou la thermique. Quatre études ont été réalisées dans le cadre de ce thème : la première concerne la recherche de schémas à capture de chocs de haute précision adaptés à la simulation des grandes échelles, la deuxième relative à l'analyse des modèles de sous maille en compressible, la troisième correspond à l'étude des potentialités de la simulation des grandes échelles dans une tuyère transsonique et la quatrième à la modélisation numérique d'un compresseur thermoacoustique.

Plusieurs outils numériques, construits avec des schémas implicites ou explicites, en maillage curviligne, ont été mis au point. Ils permettent de résoudre directement les équations de Navier Stokes instationnaires en régime subsonique, supersonique et hypersonique, mais à nombres de Reynolds modérés. Lorsqu'on veut aborder les écoulements instationnaires turbulents à grands nombres de Reynolds sans faire appel à des moyens informatiques prohibitifs, la voie de la Simulation des Grandes Echelles et de la modélisation sous maille est alors choisie car elle nous semble la plus adaptée. Les méthodes numériques à capture de chocs développées introduisent en général de la viscosité numérique. La simulation des grandes échelles modélise l'effet dissipatif des petites échelles de la turbulence par une viscosité de sous maille. Jusqu'à ce jour les effets des viscosité de sous maille sur ces schémas numériques n'ont pas été étudiés. C'est une question fondamentale : quel est l'ordre de grandeur de la viscosité de sous maille par rapport à la viscosité numérique ? Dans le but d'analyser d'abord le comportement des schémas de capture de chocs (TVD, MUSCLE, ENO...), en présence de chocs mais sans modèle de sous maille, plusieurs simulations directes à nombres de Reynolds modérés, de l'interaction choc-couche limite, choc-tourbillon, choc-spot de température ont été effectuées en collaboration avec d'autres laboratoires (SINUMEF/ENSAM, DSNA/ONERA). Les résultats obtenus ont montré l'importance croissante de la viscosité numérique des divers schémas utilisés, à mesure que le nombre de Reynolds augmente. Parmi ces schémas il faut choisir ou inventer celui qui introduira le moins de viscosité numérique afin de pouvoir analyser les effets des modèles de sous maille. C'est dans cette direction que cette recherche sera poursuivie (C. Tenaud).

S'il existe un nombre croissant de simulations des grandes échelles en fluide incompressible, celles concernant les fluides compressibles sont plutôt rares et nous avons donc décidé de porter nos efforts dans ce domaine. Afin d'éviter les effets de paroi, on va considérer comme cas d'étude le développement spatial d'une couche de mélange pour lequel le CEAT de Poitiers dispose de plusieurs bases de données assez complètes. Comme dans le cas incompressible, une étude systématique du comportement des modèles de sous maille a été réalisée, montrant que la surdissipation de certains modèles peut faire disparaître les grandes structures de l'écoulement. Cette étude préliminaire nous a permis de fixer notre choix sur un des modèles les moins dissipatifs : le modèle d'échelles mixtes. Les résultats 3D utilisant ce modèle d'échelles mixtes ont été comparés avec un très bon accord aux mesures du CEAT. En effet, des améliorations ont été introduites aux modèles et schémas numériques utilisés. Les principaux résultats sont donnés dans ce rapport. Cette recherche sera poursuivie avec l'introduction de modèle tensoriel et de schéma numérique de haute précision (L. Doris, C. Tenaud). Une étude de l'effet du nombre de Mach sur les modèles fera également partie de nos projets.

Les écoulements complexes à grands nombres de Reynolds sont jusqu'à maintenant prédits et analysés avec des modèles statistiques (RANS) et limités par conséquent aux régimes stationnaires. Afin d'étudier les potentialités de la technique SGE en comparaison avec celle utilisant les RANS, le problème de l'écoulement dans une tuyère transsonique a été étudié dans le cadre du CIRT, en collaboration avec le LEMFI (L. Coquart, C. Tenaud). Les résultats donnés par la SGE sont encourageants. Ils sont plus proches des mesures expérimentales et complètent bien ceux donnés par le modèle statistique. Il faut signaler que la SGE est une simulation instationnaire. Cette étude sera poursuivie et complétée par une analyse des bilans énergétiques.

Souvent, dans les machines inventées par l'homme, on rencontre le couplage de plusieurs phénomènes de la physique. C'est le cas du compresseur thermoacoustique par exemple, qui met en interaction à la fois la mécanique des fluides, l'acoustique et la thermique. Afin de pouvoir comprendre les phénomènes de base et de maîtriser les paramètres permettant à ces machines thermoacoustiques de fonctionner, un modèle d'instabilité basé sur les équations de Navier Stokes linéarisées 2D d'un fluide compressible a été proposé et simulé numériquement. L'outil élaboré a permis de mettre en évidence les différents modes de déclenchement d'instabilité comme le montrent les premiers résultats donnés dans ce rapport. L'outil sera exploité dans le futur pour rechercher les géométries optimales dans la conception des compresseurs thermoacoustiques (I. Delbende).

THÈME 4 : EXPÉRIMENTATION ET VÉLOCIMÉTRIE PAR IMAGES DE PARTICULES
P. Gougat, A. Choisier, A. El Gafsi, A. Rambert

Les recherches réalisées dans le groupe font appel en général à la modélisation et utilisent des outils numériques. Afin de pouvoir valider les outils numériques élaborés et les modèles de turbulence proposés, on est souvent obligé d'avoir recours à des études expérimentales. Et pour les écoulements instationnaires les visualisations et le traitement d'images de particules (VIP) sont les seules techniques permettant d'avoir à la fois qualitativement et quantitativement tout le champ instantané. C'est dans cette voie que sont orientés les travaux expérimentaux du groupe. De plus l'opération de recherche sur la vélocimétrie par images de particules (VIP) permet de mettre en oeuvre à la fois les compétences en mécanique des fluides expérimentale du département Mécanique Energétique (P. Gougat et A. Rambert) et en traitement d'image du département Communication Homme Machine (G. Quénot). L'outil mis au point par G. Quénot a permis en effet d'améliorer la précision des traitements des images d'écoulements, en comparaison aux méthodes classiques d'intercorrélation. La vélocimétrie par images de particules est une des techniques d'avenir pour analyser les écoulements instationnaires. Elle s'applique couramment en 2D, l'extension en 3D reste encore difficile et d'actualité. C'est dans cette direction que nous porterons nos efforts dans le futur. L'application de cette technique au cas de l'interaction d'une couche limite avec une encoche est illustrée dans ce rapport (P. Gougat, A. Rambert, A. El Gafsi, A. Choisier), montrant ses possibilités et ses performances. L'étape suivante sera de comparer qualitativement et quantitativement les résultats de simulation et d'expérimentation afin de valider nos outils numériques et nos modèles de turbulence. Signalons également que cette recherche sera renforcée par l'arrivée de F. Lusseyran (CR1) dans le groupe.

A côté de ces travaux sur la vélocimétrie par traitement des images de particules, une collaboration a été établie avec l'Unité de Bioclimatologie de l'INRA Grignon dans le cadre de la thèse d'A. Rambert. L'objectif de la thèse a été de proposer un modèle et de valider par des mesures expérimentales le processus de resuspension des particules biotiques. Grâce à l'expérience acquise par l'équipe dans le domaine de l'anénométrie par fil chaud et par laser à effet Doppler, une nouvelle technique expérimentale de mesure de concentration de particules est mise au point et un modèle numérique est proposé. Quelques résultats sont présentés dans ce rapport (P. Gougat, A. Rambert, L. Huber).

PERSPECTIVES

Les recherches du groupe portent essentiellement sur la prédiction et la compréhension des écoulements turbulents et instationnaires de fluides réels. L'état d'avancement de ces travaux de recherche fait apparaître quelques sujets sur lesquels nous devons porter nos efforts dans les années à venir :

1/dans le domaine de la mise au point d'outils numériques, les méthodes multiéchelles seront à développer pour permettre à la SGE d'atteindre les nombres de Reynolds comparables à ceux traités par l'approche RANS. Par ailleurs une minimisation de la viscosité numérique des schémas à capture de chocs devrait être recherchée pour la SGE en compressible

2/dans le domaine expérimental l'extension de la VIP 2D en 3D sera une des priorités du groupe, afin de pouvoir valider les modèles et les méthodes numériques élaborés

3/en écoulement incompressible externe décollé, pour que nos travaux sur la SGE puissent être utilisés par le milieu industriel, une recherche sur la transition et les conditions aux limites de paroi équivalentes dans les cas à grands nombres de Reynolds sera une de nos préoccupations

4/en fluide compressible, de nombreux travaux de base restent encore à faire, sur les modèles de turbulence, sur la validité du filtrage de Favre en régime supersonique, sur l'écriture des équations filtrées, en particulier l'équation d'énergie : c'est ce thème qu'il faut renforcer en moyens humains.

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