Figure

Objet

Dans le cadre des nouveaux besoins concernant le partage de connaissances sur le support de la Toile, nous envisageons l'interaction de composants logiciels, au travers d'un modèle d'agents dialogiques. La notion d'agent dialogique se fonde sur trois hypothèses fondamentales:

• les agents ont la possibilité de représenter leur structure et leur fonctionnement. Ils sont de plus, capables de raisonner sur ce fonctionnement. Par fonctionnement, nous entendons comportement en termes d'exécution de programme,
• nous envisageons l'interaction non-supervisée d'agents ayant des représentations hétérogènes et plongés dans un environnement commun,
• le formalisme de communication est inspiré des actes de langage et passe par un langage pivot, autorisant ainsi le traitement de requêtes en langue naturelle par un utilisateur humain.

Description

Pour résoudre l'hétérogénéité sémantique entre agents, nous proposons de travailler avec trois hypothèses :

• L'interaction entre agents n'est pas supervisée, ainsi les solutions reposant sur la construction d'une ontologie commune ou l'intégration de bases de connaissances sont exclues.
• Pour cela, nous imposons que l'agent qui produit la requête ne formule que des requêtes qui sont cohérentes avec sa propre base de connaissances.
• Par ailleurs, on s'attend à ce que des agents plongés dans un environnement commun partagent des éléments de représentation (nous dirons que leurs domaines ont une intersection commune), tout en considérant des différences de domaines.

Une observation est alors l'application d'une requête R₁ par une base KB₁ sur une base KB₂ ainsi que la connaissance qui en résulte (la réponse). Cette observation est le résultat de ce qui est observable par KB₁ chez KB₁ en passant par des adapatations et des substitutions s'appuyant sur les concepts qu'ils partagent, c'est un filtre.

Pour formaliser les notions présentées ci-dessus, nous proposons de modéliser chaque agent par une base de connaissances écrite en logique de description (LD). Les requêtes envisagées sont alors des requêtes en LD autorisant l'utilisation de variables libres pour des concepts et des rôles. Une réponse à une requête est alors une interprétation de cette expression de LD en considérant des substitutions valides pour chacune des variables libres qu'elle contient.

Résultats et perspectives

Un premier prototype a été programmé avec un noyau Prolog écrit en Mathematica 4.0 de Wolfram Research. Ce programme s'appuie sur un algorithme d'adaptation très basique mais qui nous a déjà servi à simuler quelques exemples. Nous envisageons une présentation plus rigoureuse de cette partie algorithmique ainsi que l'élaboration d'un langage d'interaction plus riche fondé sur une LD autorisant l'introduction de domaines et d'individus dans les définitions terminologiques, afin de permettre des opérations de raisonnement plus élaborées.

Références

[1] E. Valencia and J.-L. Giavitto : << Algebraic Topology for Knowledge Representation in Analogy Solving >>, European Conference on Artificial Intelligence (ECAI98).
[2] E. Valencia and J.-P. Sansonnet : << Issuing Problems in Interaction between Description Logics Modeled Agents >>, soumis à ECAI2000.

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